Election présidentielle : Une Coalition de partis politiques pour Zéphirin Diabré

La politique est une véritable activité génératrice de revenus au Burkina. Plus qu’une profession, elle est devenue une religion, mais dans le sens le moins noble du terme : elle relie non pas l’homme à Dieu par l’esprit, l’espérance et le credo par la foi interposée, mais le politicien à l’argent et aux plaisirs du gosier et du bas ventre par imbécilité interposée. Interrogeons l’actualité, et limitons-nous aux cas des groupuscules générés à travers la loi portant liberté d’association au Burkina. La conglomération de ces « grins » de thé aux partis assez « solides » comme le MPP, l’UPC, l’UNIR/PS et certainement bientôt le PAREN, est un mariage « gastro-politique », dont le fondement ne vise que des strapontins en cas de victoire d’un de ces soi-disant partis « solides » : le chef de ces grins peut espérer un ministère délégué ou un poste d’ambassadeur, et ses lieutenants au moins un poste de DG. Alors, on ne risque pas ainsi de voir Ram Ouédraogo fédérer d’autres partis autour de son programme. Salvador Yameogo fait partie des esseulés, lui dont la seule intelligence ne suffit pas pour attirer les mouches. Le CDP désossé, élagué, asséché et désorienté risque d’être fui, à moins que Ram Ouédraogo ou Salvador Yaméogo ne veuille lui donner une bonne occasion pour s’exercer à des travaux pratiques. Un muscle qui ne travaille pas ne s’atrophie-t-il pas ? Maintenant il appartient aux partis solides de retenir ceci : tous les moucherons qui s’abattent sur eux sont historiquement, des acteurs de l’inconstance, de l’imprévision, agissant dans la fébrilité, la trahison et les errements du calculateur, de l’opportuniste et du traître. Le pire est que, au lieu de leur apporter des voix, ces libellules risquent d’émettre des émanations répulsives qui diminueront leur électorat normal. Que chaque parit en poupe retienne ceci : dis-moi qui te soutient, et je te dirai si je te voterai.