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28e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara : La première commémoration sans le régime Compaoré

14 octobre 2015, 16:17, par sankara Fanon

Tous les africains devraient être fiers du peuple burkinabé et surtout de sa jeunesse qui a affronté les mains le RSP de Compaoré et de sa bande. Ils sont aujourd’hui hors d’état de nuire. Gloire à celles et ceux qui ont accepté de mourir pour que cela arrive ! N’oubliez pas ces morts. Que leurs noms soient cités dans un monument pour rappeler leur martyr pour qu’à jamais le peuple les retienne. Ce 28ème commémoration intervienne après ces périodes troubles et juste avant les élections qui doteront le Burkina Faso d’institutions démocratiques. Comme le dit si bien Mariam Sankara, il faut maintenant que la jeunesse fasse l’insurrection électorale. C’est à dire sortir massivement et voter pour des candidats sérieux et déterminés pour prendre en main le destin du pays pour une saine gestion des affaires publiques. Vous savez la démocratie ne pas suffit pas. Contrairement aux temps jadis, nous avons maintenant un peu partout en Afrique des dirigeants plus ou moins élus. Mais regardez leur gestion. Il faut éviter que Sankara avait dit un jour dans un interview au Journal Afrique-Asie le multipartisme conduisant à une démocratie de façade où quelques leaders politiques trouvent leur compte tandis que la majorité du peuple se taisait. Si on ne prend pas en compte la dimension économique et sociale de la démocratie et qu’on s’arrête seulement à la dimension politique où chaque 5 ans il y a des élections, quelques libertés de la presse nous ne sortirons de l’ornière. C’est pour cela il faut voter pour des hommes intègres, désintéressés, ne cherchant pas à accumuler de l’argent comme ce fut le cas de Thomas Sankara.

En ce moment de rappel que constitue ce 28eme anniversaire, nous devons nous souvenir de ce dirigeant révolutionnaire qui marqua à jamais l’Afrique et le monde. Cet homme qui allia la parole et l’acte en se dévouant entièrement à la cause de son peuple et celle de l’Afrique et qui accepta le martyr alors qu’il pouvait bien se transformer en dictateur comme beaucoup d’être dirigeant de son époque n’a pas d’équivalent dans le monde d’aujourd’hui. Nous devons penser à lui toujours dans nos prières et dans nos pratiques quotidienne de la vie en société ou dans la gestion des affaires publiques. Nous pensons en cette veille du 15 octobre à ses compagnons morts comme lui, à Mariam, sa femme, à ses deux enfants Philippe et Auguste qui n’ont pas peut être pas encore vu le Burkina, à sa grande famille, ses frères et sœurs dont certains sont à l’extérieur. Vous êtes fiers de Thomas Sankara. A juste titre.


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