Proverbe du Jour : Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux. Proverbe chinois
Reddition du Général Gilbert Diendéré : Le Nonce Apostolique s’explique
3 octobre 2015, 12:15, par
Africa
Merci Excellence pour cette grande marque de considération à l´endroit du peuple burkinabé et de l´Afrique ; vous vous êtes astreint le devoir d´expliquer votre geste alors même que personne ne vous aurait tenu rigueur d´avoir accompli cette mission humanitaire au profit d´un homme qui a posé un acte gravissime ayant suscité la réprobation générale. C´est une leçon d´humilité à méditer.
Quant au Général, il a certainement tiré les bonnes leçons de notre histoire. Il s´est sans doute souvenu de cas analogues qui tournèrent à la tragédie ; en effet :
Le 9 Novembre 1982, au lendemain du putsch du CSP1, le Colonel de gendarmerie, Nezien Badimbié, seul officier supérieur du CMPRN ayant échappé au coup de filet des putschistes, se refugia d´abord à l´ambassade de France, puis se rendit de son gré. Ramené de son domicile au camp Gl Lamizana, il sera abattu de dos sous le prétexte qu´il voulut s´enfuir !
Le 9 Août 1983, au lendemain de l´avènement du CNR, le Colonel Somé Yorian Gabriel, ayant échappé au coup de filet des putschistes, rejoignit la garnison de Dédougou abritant un régiment de commandos. Rassuré de rentrer à Ouaga en compagnie du commandant Fidel Djebré, ils seront exécutés quelques heures plus tard au sein du conseil de l´entente sous le prétexte d´une tentative d´attaque pour les délivrer !
Ainsi s´est enclenché dans ce pays de grande tradition de débats contradictoires dans le respect mutuel des différences, le cycle infernal d´assassinats politiques qui aura fini par atteindre le sommet de l´État en ce sombre jeudi du 15 octobre 1987 où s´écroula sous les balles meurtrières, l´icône panafricaniste et président du Faso, Thomas Sankara.
Ce film là de notre histoire, le général Gilbert Diendéré ne l´a certainement pas oublié ; et il a bien fait de prendre cette précaution de se rendre sous la supervision d´une autorité morale et spirituelle d´une telle envergure, unanimement respectée. Il a bien fait parce que, ce que recherche les burkinabé et tous les africains, ce n´est pas davantage de sang versé, c´est surtout la compréhension des motivations profondes et savoir où est la vérité.
Pour cela, les acteurs de la justice burkinabé ont un immense défi à relever dans la conduite de tout le processus qui conduira à un procès juste et équitable pour démontrer à la face du monde que l´Afrique n´a pas besoin de livrer ses fils à d´autres tribunaux pour dire le droit et. A ce stade, il ne s´agit plus d´une affaire burkinabé, il s´agit d´une affaire AFRICAINE. Elle doit être gérée en gardant à l´esprit que la justice de ce pays en est le porte drapeau, L´Afrique entière lui sera reconnaissante.
Merci Excellence pour cette grande marque de considération à l´endroit du peuple burkinabé et de l´Afrique ; vous vous êtes astreint le devoir d´expliquer votre geste alors même que personne ne vous aurait tenu rigueur d´avoir accompli cette mission humanitaire au profit d´un homme qui a posé un acte gravissime ayant suscité la réprobation générale. C´est une leçon d´humilité à méditer.
Quant au Général, il a certainement tiré les bonnes leçons de notre histoire. Il s´est sans doute souvenu de cas analogues qui tournèrent à la tragédie ; en effet :
Le 9 Novembre 1982, au lendemain du putsch du CSP1, le Colonel de gendarmerie, Nezien Badimbié, seul officier supérieur du CMPRN ayant échappé au coup de filet des putschistes, se refugia d´abord à l´ambassade de France, puis se rendit de son gré. Ramené de son domicile au camp Gl Lamizana, il sera abattu de dos sous le prétexte qu´il voulut s´enfuir !
Le 9 Août 1983, au lendemain de l´avènement du CNR, le Colonel Somé Yorian Gabriel, ayant échappé au coup de filet des putschistes, rejoignit la garnison de Dédougou abritant un régiment de commandos. Rassuré de rentrer à Ouaga en compagnie du commandant Fidel Djebré, ils seront exécutés quelques heures plus tard au sein du conseil de l´entente sous le prétexte d´une tentative d´attaque pour les délivrer !
Ainsi s´est enclenché dans ce pays de grande tradition de débats contradictoires dans le respect mutuel des différences, le cycle infernal d´assassinats politiques qui aura fini par atteindre le sommet de l´État en ce sombre jeudi du 15 octobre 1987 où s´écroula sous les balles meurtrières, l´icône panafricaniste et président du Faso, Thomas Sankara.
Ce film là de notre histoire, le général Gilbert Diendéré ne l´a certainement pas oublié ; et il a bien fait de prendre cette précaution de se rendre sous la supervision d´une autorité morale et spirituelle d´une telle envergure, unanimement respectée. Il a bien fait parce que, ce que recherche les burkinabé et tous les africains, ce n´est pas davantage de sang versé, c´est surtout la compréhension des motivations profondes et savoir où est la vérité.
Pour cela, les acteurs de la justice burkinabé ont un immense défi à relever dans la conduite de tout le processus qui conduira à un procès juste et équitable pour démontrer à la face du monde que l´Afrique n´a pas besoin de livrer ses fils à d´autres tribunaux pour dire le droit et. A ce stade, il ne s´agit plus d´une affaire burkinabé, il s´agit d´une affaire AFRICAINE. Elle doit être gérée en gardant à l´esprit que la justice de ce pays en est le porte drapeau, L´Afrique entière lui sera reconnaissante.