Accueil > ... > Forum 802119

Révolution d’Aout 83 : « le Burkina Faso a besoin sérieusement d’être fouetté pour avancer », dixit Jean Paul Somda, ex-délégué CDR

7 août 2015, 16:36, par Toutdemême

Permettez-moi de revenir avec un hors sujet, vu l’urgence de la question. Il s’agit de la proposition de nouvelle Constitution du CNT, telle que publiée. J’imagine que l’opportunité sera donnée à l’ensemble du Peuple (éventuellement à travers ses représentants authentiques) pour l’amender.
Observations :
Le préambule (qui contextualise la constitution), tel que proposé, dans la forme comme dans le fond, n’est pas acceptable. L’anachronisme flagrant est inadmissible.
Le Peuple devrait pouvoir :
1-être conscient de ses responsabilités et devoirs devant l’histoire et devant l’humanité ;
2-être fort de ses luttes (contre l’occupation coloniale, pour la reconstitution du pays, pour l’indépendance, pour l’édification de l’Etat de droit et de la démocratie…) ;
3-être fier de ses victoires (indépendance, multipartisme, unité nationale…)
4-tier des leçons (des insurrections du 03 janvier 1966 et des 30 et 31 octobre 2015, de la Révolution Démocratique et Populaire, etc.) ;
5-être fidèle au sang de ses martyrs et aux sacrifices de ses enfants au fil des générations ;
6-être engagé à préserver les acquis démocratiques et déterminé à édifier un Etat de droit garantissant la liberté, la dignité, l’égalité, la justice, la sûreté, le bien-être, le développement, les droits collectifs et individuels comme droits fondamentaux ;
7-être déterminé à promouvoir l’intégrité…Nations ;
8-être conscient de la nécessité de protéger l’environnement, les couches sociales vulnérables,… ;
9-être désireux de promouvoir la paix, la coopération…la souveraineté des peuples ;
10-réaffirmer solennellement son engagement vis-à-vis de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, de la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples de 1981, de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance du 30 janvier 2007, du Protocole A/PS1/12/01 du 21 décembre 2001 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance ;
Approuver et adopter la présente Constitution dont le présent préambule fait partie intégrante.
Nota : l’allusion à la chefferie (ne serait-elle plus qu’autorité morale ?) et au genre (mal défini) dans le préambule est nulle et non avenue.
Au total, en comparant ce préambule à celui de la Constitution de 1991, l’on se demande si les cerveaux se sont coagulés au Burkina Faso.

Art. 1 : Cet article affirme l’égalité des Burkinabè. Est-il indiqué d’y introduire une disposition discriminatoire (sous prétexte de penser au genre et à certaines catégories) ?
Art. 2 : Cet article n’est pas à sa place : nous en sommes d’abord aux principes généraux, qui concernent l’ensemble des Burkinabè.
Je m’arrête là, je n’en peux plus. Pour ne pas dire plus, j’estime qu’il est temps que les imposteurs se retirent de notre Transition ; le délire a assez duré.


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés