Observatoire Burkinabè des Médias : Audition du Directeur de Publication de « Notre Voix » à propos du « député voleur de portable »

Internaute n°21, Tanga :
Dans un état de droit, le quatrième pouvoir qu’est la presse a aussi sa "constitution". Le principe de fiabilité dune information repose sur le recoupement, la confrontation et l’équilibre. Écouter quelqu’un donner sa version d’un évènement et l’écrire comme étant une vérité, ce n’est pas du journalisme. Et le faire en demandant après aux personnes mises en cause de prouver que ce que vous avez dit n’est pas vrai n’est ni professionnel, ni légal.

L’audition par l’OBM est une procédure qui permet de régler "à l’amiable" les manquements des journalistes. L’autre option est la procédure judiciaire pour diffamation, et à moins d’apporter la preuve de ce qu’il a écrit le journal est condamné. Le journal que vous défendez aurait eu des millions à payer (car bien sûr il n’a aucune preuve) et cela aurait surement entrainé sa fermeture. C’est la loi, et le journaliste la connait, il aurait donc du être plus prudent. De façon générale, vous devriez comprendre que si l’intéressé est en liberté et toujours au CNT c’est forcément parce qu’on n’a rien pu prouver contre lui.

Vous semblez croire que chacun dit la loi et l’interprète à sa manière, ainsi que les règles et la déontologie du journalisme. Ce n’est pas comme ça, informez vous avant de raconter ce que vous pensez.

Mais dans tout cela, quel rapport avec votre ex-président adoré en exil, son épouse et sa belle-mère par alliance que vous citez ? Quelle est cette confusion qui règne dans votre esprit entre le journalisme, sa déontologie et votre nostalgie de l’ancien régime ? En voudriez vous au monde entier, et en particulier au CNT et aux députés de la transition parce que votre "dieu" n’a pas été assez lucide pour finir son mandat et a causé lui même sa perte en insistant dans un projet absurde et impopulaire ? Si c’est le cas vous devriez en avoir honte et vous cacher au lieu de l’étaler dans un forum public. Reprenez vous, la vie est possible sans les gens que vous citez. Cordialement.