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François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

21 juin 2015, 17:13

"....Si un jour on adopte le maïs OGM résistant à la sécheresse qui est déjà cultivé en Afrique du Sud, moi je le cultiverai car certains de nos éleveurs aviculteurs importent déjà le maïs de l’extérieur. Le Burkina et le Nigeria ont commencé à expérimenter le niébé OGM. Je souhaite que cette technologie réussisse et qu’un jour ce soit le Burkina qui vende son surplus de production de niébé au Nigeria. Au stade actuel, les débats sur les OGM en Afrique devraient porter sur comment maîtriser les biotechnologies en vue d’accroître la productivité agricole et faire face aux aléas climatiques." Il est tombé bien bas notre "pauvre" François Traoré, car à aucun moment, il ne se préoccupe en priorité de la santé des consommateurs que nous sommes tous, lui comme moi. Le principe de précaution, rien à cirer.... Il prend ses rêves pour des réalités. Je ne vois pas pourquoi le Burkina va exporter vers le Nigéria si les 2 expérimentent le niébé BT. Va comprendre ? Même si demain, on a un soit-disant maïs résistant à la sécheresse, on court à la catastrophe car le maïs est justement grand consommateur d’eau... et ne pourra pas s’adapter aux changements climatiques avec 3, 5 voire plus degré au pays des hommes intègres dans 20 ou 30 ans. Une contradiction de plus ! Travestir l’histoire est de la trahison. Vous avez accepté les OGM le jour où l’état a donné une partie des parts des actions dans les sociétés cotonnières, sinon, lui-même, n’était pas chaud pour les OGM. Les OGM sont venus au BF par la porte prohibée à cause de Blaise Compaoré pour ses aventures sulfureuses au Nigéria, Libéria,etc. et ses trafics d’armes en Angola. Il serait temps d’ailleurs de demander des comptes à Salif Diallo, ministre de l’agriculture de l’époque et qui se faisait l’avocat du diable en disant que le Burkina produirait 2 millions de tonnes s’il était dans les OGM (dixit en 2003 !). Et, nous sommes toujours à 0,6 ou 0,7 millions 12 ans plus tard, cherchez l’erreur ! Les rendements, parlons en..... 1,2 tonnes à l’hectare, alors que nous étions à 1 tonne, 30 ans plus tôt.... Cet argument est fallacieux et le peuple burkinabè se doit de porter plainte contre Monsanto qui avait promis des rendements miraculeux (+40% soit un minimum d’une tonne 400 voire une tonne 500 kg))alors que la différence est quasi nulle entre un champ Bt et un champ conventionnel.... et si on calcule selon la qualité de la fibre à l’international, c’est le champ conventionnel qui est devant !!! Cherchez l’erreur, messieurs et mesdames, car il y a beaucoup d’argent dans cette affaire pour quelques uns tandis que nos cotonculteurs n’auront leurs yeux pour pleurer. Le coton n’a jamais été la solution pour lutter contre la pauvreté au Faso. Un hectare de gombo permet de gagner 5 à 10 fois plus que le coton sans aucun risque lié aux produits de traitement par exemple.....


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