Le pasteur Moïse NAPON, enseignant d’anglais de profession, a été nommé ce lundi 11 mai par Michel Kafando président du CES dont il assurait la vice-présidence sous le mandat de P. Ernest YONLI.

Ecoutez, c’est de bonne guerre que les co-religionnaires du Pasteur Napon lui viennent en aide avec des arguments du genre "Il était vice -président du CES, quoi de plus normal qu’il passe Président". C’est sans doute vrai et c’aurait été un argument de taille n’eut-été les précédentes nominations que les gens ont dénoncé ici. Que ceux qui disent que c’est Kafando qui a nommé et si ça se trouve que c’est Zida qui a manœuvré ? . Ce qui est frustrant c’est que nous savons tous ici quelle était la position des protestants quand Blaise voulait modifier l’article 37 de la constitution pour se maintenir au pouvoir : de l’équilibrisme, eux qui étaient censés être intègres et droits, défenseurs de la morale comme le leur enseigne le Livre Saint . Il me souvient que certains des leurs soient descendus dans l’arène pour dénoncer ce comportement opportuniste, je veux citer Issaka Luc Kourouma que je salue au passage. Alors, maintenant que par la force des choses un des leurs se trouve en pôle position, ils s’adonnent à leur sport favori qui est de placer les autres. Et vous voulez qu’on ferme les yeux la-dessus ? Les postes politiques ne doivent pas servir de tremplin pour les religieux ! Non, on dénonce pour ne pas être comptable de situations que cela peut engendrer. Il vaut mieux en parler maintenant pour que les gens rectifient le tir. Si d’aventure d’autres groupes, confessions et que sais-je encore se mettaient à se comporter de la sorte, on va les critiquer. Car ce pays c’est pour nous tous, pas la peine de mettre des artifices autres que le mérite pour occuper des postes dans l’administration publique. Que ceux qui n’aiment pas la critique ne se mêlent pas des choses politiques ou publiques. Si le Pasteur était resté dans son temple on l’aurait laissé avec ses fidèles, mais il vient se mettre dedans alors souffrez qu’on le critique. Le journaliste a bien fait de dire que c’est un Pasteur et que c’est un enseignant en Anglais de profession : c’est bien qu’on sache.