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Transition politique : l’Amicale des communicateurs propose un tribunal spécial à l’image des TPR

12 avril 2015, 05:52

Peuple burkinabè minoritaire (0,0000000001%) accessible à internet, je me permets en tant qu’aîné de ces "communicateurs" novices et peu savants de donner mon humble avis : Autant j’ai détesté l’arrogance du CDP et de ses acolytes, autant le CNT dont les membres ne sont pas élus jusqu’à la preuve du contraire. Ce n’est nullement de l’hypocrisie que de combattre la loi du 7 avril dernier qui exclut toute personne ayant soutenu ouvertement le projet de révision constitutionnelle pour les raisons suivantes :
1. L’article 37 ne faisait pas partie des dispositions non-révisables dites intangibles. Donc, juridiquement, Blaise et sa clique de voyous constitutionnels pouvaient réviser cet article 37. Seulement, cette révision était inopportune sur le plan politique. D’où son illégitimité, mais légale.
2. Par conséquent, la tentative avortée de cette révision n’est, en rien contraire à l’article 25 de la Charte Africaine.
3. Cette loi du CNT est donc anticonstitutionnelle car elle porte atteinte à l’article 12 de notre constitution ainsi qu’aux articles 165 et suivants qui proscrivent toute éviction d’une partie du peuple par une autre partie du peuple. Autant je déteste François compaoré qui a conduit tout ce beau monde dans l’abîme, autant, je suis contre cette loi d’exclusion source de frustrations diverses et de guerre civile. Tous ceux qui ont émis un avis favorable à la modification de l’article 37 doivent saisir le Conseil Constitutionnel en inconstitutionnalité de cette loi discriminatoire. Seulement, n’importe qui ne peut pas saisir le Conseil Constitutionnel sauf le président du Faso, le premier ministre ou 1/10eme des élus. Donc l’idée de se retirer du CNT par l’ancienne majorité est une erreur fatale. Ils doivent rester à l’intérieur pour faire le recours. Ce qui va bloquer la loi jusqu’à la date des élections du 11 octobre 2015. L’idée du collectif d’avocats pour combattre cette loi est une excellente idée de M. Koné.
4. Quant aux arrestations de ceux qui ont jubilé avec les fonds publics, elles doivent se poursuivre. Mais il faut commencer à juger Guiro et Paré Joseph dans l’attente des autres malfrats que les enquêtes vont révéler. Le Citoyen intègre, juste et droit.