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Nominations au Conseil constitutionnel : Un acte « inconstitutionnel » selon la Société Burkinabè de Droit Constitutionnel

27 mars 2015, 19:38, par Zida contre Kafando

Voyez-vous, il est important que chacun comprenne la gravité de la situation. Comment un Conseiller spécial du Premier Ministre peut-il, au cour d’une conférence de presse, s’opposer publiquement à des décrets du Président de la Transition, sans au préalable rendre sa démission.
Où va le Burkina ?
Mais attendons de voir quelle va être la réaction de son chef de Premier Ministre.
Ce sont ces genres d’ambiguïtés qui m’ont amené à demander à certains camarades, dès le départ de la Transition, de ne pas accepter de postes de responsabilité dans aucun des organes de cette Transition, afin que nous continuions à jouer la sentinelle de la république.
En sa qualité de responsable de la SBDC, c’est son droit le plus absolu de contester un décret présidentiel, mais pas en restant conseiller spécial du premier ministre de ce même président. Où est le sérieux dans tout ça. Et que fait-on de la crédibilité de l’Etat. Voyez-vous, l’autorité de l’Etat, ce n’est pas la force de la police, de la gendarmerie ou de tout autre corps habillé, mais le sérieux dans la gestion au plus haut sommet de l’Etat, la rigueur dans les prises de décision, en respectant les lois et les procédures, dans l’esprit de l’insurrection d’octobre 2014. Et dans ce sens, la gestion qu’il nous est donnée de constater les quelques mois de cette transition n’en est pas une.
M. Soma, vous êtes dans votre droit le plus absolu, de contester ces décrets présidentiels, mais pour faire plus sérieux et plus crédible, rendez votre démission de Conseiller Spécial du Premier Ministre. Du reste, vous n’êtes pas seuls à vous interroger sur les motivations réelles de ces nominations. Mais nous restons dubitatifs quand vous aussi, vous les dénoncez tout en restant Conseiller Spécial. De plus en plus de voix s’élèvent, qui s’interrogent sur la gestion de la Transition. Il faut que ceux qui sont à la tête de l’Etat aujourd’hui se rendent compte d’une chose : "plus rien ne sera comme avant", même si eux ils l’ont dit du bout des lèvres, sans y croire une seconde. Nous, nous en sommes convaincus et nous ne laisserons rien être comme avant


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