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UNPCB : Les forces de l’ordre et de sécurité ont fini par faire usage du gaz lacrymogène

25 mars 2015, 17:53, par Patarbtaalé

Citoyen a raison, la filière coton est très importante pour le pays et a beaucoup de défis à relever par ces temps qui courent avec la baisse des prix du coton sur le marché mondial. Mais Citoyen il faut que tu saches et comme tu l’a dit, derrière les meneurs de la manifestation, se cache le grand gourou qui dirige tout : François Traoré Ex président de l’UNPCB et conseiller du SYAB (syndicat des agriculteurs du Burkina). François, qui est le Président d’honneur de l’UNPCB (Dixit lui même) ne devrait pas être content de voir ses successeurs se déchirer et mettre en pièces le bel instrument qu’il a contribué à mettre en place et qui constituait un modèle à suivre par toutes les filières agricoles.
Mais ce semble ne pas être le cas, car François est omnibulé par le pouvoir. Tenez, savez-vous pourquoi en 2010 les cotonculteurs l’ont contraint à la démission de la présidence de l’UNPCB ?
Si en son temps en 2010, Blaise Compaoré et ses partisans avaient tiré leçon des évènements qui ont chassé François Traoré, il n’y aurait pas eu insurrection populaire et il serait encore au pouvoir aujourd’hui.
Tout comme Blaise, François Traoré, après 3 ou 4 mandats passés à la tête de l’UNPCB, arrive en fin de course en 2009 et n’est plus éligible selon le règlement de l’organisation et de la loi 14 régissant les Organisations paysannes. Que fait il ? Comme Blaise, il tente de réviser la « constitution » des cotonculteurs. Il crée une organisation des producteurs de maïs qu’il veut coller à celle des producteurs de coton en vue de la mise en place d’une fédération coton-maïs qui serait dirigée par lui et de cette façon, le tour est joué et la légalité respectée. Cette tentative a soulevé des réticences et a été combattue par tous les acteurs (sociétés cotonnières, Confédération Paysanne du Faso, cotonculteurs « dissidents »…) mais il a persisté dans son obstination de se maintenir coûte que coûte. Des propositions lui ont été faites pour continuer à servir la filière coton à d’autres niveaux que celui de l’UNPCB, et comme Blaise, il a refusé la main tendue. Alors un mouvement de contestation des cotonculteurs l’a contraint à la démission.
Voilà la vraie raison de la chute de François TRAORE qui hélas n’a pas tiré leçon et reste un assoiffé de pouvoir : pour preuves, la tentative de « coup d’état » actuellement en cours au niveau de l’UNPCB et la mise en place sur son parrainage du syndicat des agriculteurs du Burkina SYAB qu’un de ses fidèles Abou Ouattara dirige. François n’est pas conséquent avec lui même. Sinon comment comprendre qu’il ait combattu, au début des années 2000, le SYNTAP (syndicat national des travailleurs de l’Agropastorale) de Ousmane TIENDREBEOGO comme étant contraire à la politique des filières. C’est la boulimie du pouvoir qui le pousse encore une fois de plus. François Traoré ne peut plus vivre comme un producteur normal à la base comme il était quand on est parti le chercher dans son Sogodiankoli natal pour le hisser à la tête de l’UNION. Il pourrait peut être par acquis de conscience, relater lui-même des conditions dans lesquelles il a été porté à la tête de l’UNPCB en 1998.
Les vrais producteurs de coton feraient donc mieux de se démarquer de lui car sa lutte n’est pas noble mais vise un pouvoir personnel. François TRAORE= Francois Compaoré=Blaise COMPAORE, même combat pour un pouvoir à vie.


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