Proverbe du Jour : Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux. Proverbe chinois
Me Mamadou S. TRAORE, Bâtonnier : « Les jugements se monnaient, les arrêts se monnaient, les emprisonnements et les mises en liberté se monnaient dans notre système judiciaire »
24 mars 2015, 15:58, par
La Doctrine
Quand je pense toujours à ce propos de M. MESSARA, président de la Cour constitutionnel du Liban, je frémis quand on parle d’indépendance de la justice. Ce grand monsieur a dit avec beaucoup de bon sens et de réalisme qu"il y a des magistratures acquises et des magistrats indépendants et des magistrats acquis avec des magistratures indépendantes". Juste pour dire que l’indépendance de la magistrature ne peut se contenter d’être écrite dans un texte fut-il la Loi fondamentale. Il faut un engagement courageux des magistrats à renoncer aux avantages indus, aux luxes insultants indument acquis et à tenir tête non seulement aux pouvoirs exécutif et législatif mais également aux personnes physiques et morales corruptrices. Il faut également des sanctions exemplaires allant jusqu’à des licenciements comme on a vu des cas dans les autres pays. Enfin, il faut que les magistrats soient eux-mêmes humbles. Avoir un pouvoir n’implique pas être arrogant et accuser à tort ou à raison et plus grave de condamner n’importe qui pour outrage à magistrat juste parce que le collègue est du même corps que moi. Quand j’écoute les jeunes magistrats en formation que je connais avec lesquels je travaille souvent, je me rends compte que l’on est encore loin d’être sorti de l’auberge. Que Dieu touche le coeur des magistrats afin qu’ils comprennent qu’ils sont là pour le peuple et non le contraire et qu’ils cultivent eux-mêmes des comportements et prennent courageusement des décisions salutaires pour la paix. Le juge constitutionnel français Robert Badinter qui avait posé courageusement le principe du "devoir d’ingratitude" à l’endroit des autorités de nomination est à cet effet un exemple. Que Dieu bénisse le Burkina Faso !
Quand je pense toujours à ce propos de M. MESSARA, président de la Cour constitutionnel du Liban, je frémis quand on parle d’indépendance de la justice. Ce grand monsieur a dit avec beaucoup de bon sens et de réalisme qu"il y a des magistratures acquises et des magistrats indépendants et des magistrats acquis avec des magistratures indépendantes". Juste pour dire que l’indépendance de la magistrature ne peut se contenter d’être écrite dans un texte fut-il la Loi fondamentale. Il faut un engagement courageux des magistrats à renoncer aux avantages indus, aux luxes insultants indument acquis et à tenir tête non seulement aux pouvoirs exécutif et législatif mais également aux personnes physiques et morales corruptrices. Il faut également des sanctions exemplaires allant jusqu’à des licenciements comme on a vu des cas dans les autres pays. Enfin, il faut que les magistrats soient eux-mêmes humbles. Avoir un pouvoir n’implique pas être arrogant et accuser à tort ou à raison et plus grave de condamner n’importe qui pour outrage à magistrat juste parce que le collègue est du même corps que moi. Quand j’écoute les jeunes magistrats en formation que je connais avec lesquels je travaille souvent, je me rends compte que l’on est encore loin d’être sorti de l’auberge. Que Dieu touche le coeur des magistrats afin qu’ils comprennent qu’ils sont là pour le peuple et non le contraire et qu’ils cultivent eux-mêmes des comportements et prennent courageusement des décisions salutaires pour la paix. Le juge constitutionnel français Robert Badinter qui avait posé courageusement le principe du "devoir d’ingratitude" à l’endroit des autorités de nomination est à cet effet un exemple. Que Dieu bénisse le Burkina Faso !