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Général Gilbert Diendéré : « Si un lieutenant est ministre, moi général, je me mets au gardez-vous ; mais dans le commandement militaire, cela est impossible »

17 février 2015, 07:35, par SOULY N. Stéphane

Dans un de mes postes, j´avais dit que l´une des qualités du Général Gilbert Diendéré était le fait qu´il parlait très peu ou était discret. Cela lui a sans doute beaucoup servi mais parfois cela l´a aussi desservi. Ses explications sur la chaine de commandement relevant du domaine militaire ne peuvent bien être interprétées que par les spécialistes militaires. Vont-elles convaincre la majorité des Burkinabè ? Je n´en sais rien ! M´ont elles convaincu !? Pas du tout ! Mais je reconnais qu´il valait la peine de s´expliquer ou de vouloir communiquer. Cela est à son honneur, et je pense que le ton employé est aussi conciliant. Le Général Gilbert Diendéré a sans doute amélioré son image par cette explication, même si des anonymes se mettront de nouveau à l´insulter. Allons à l´essentiel :

"Le RSP n´est pas une milice". Faux : Le RSP s´est toujours comporté comme une milice sous l´ancien régime et continue d´ailleurs de le faire, même s´il faut reconnaître que face à la colère populaire il essaie de faire profil bas ! Il y a l´image que le RSP veut présenter, mais il y a aussi la réalité !

"Ce que j’ai à adresser à tous, aux OSC (Organisations de la société civile), aux autorités civiles et militaires, c’est un message de paix. Nous avons besoin de paix pour construire, développer notre pays. Lorsque vous regardez autour de nous, en Afrique et ailleurs, il y a des pays qui veulent bien avoir la paix comme le Burkina. il est important pour nous, quelles que soient nos divergences, quelle que soit la situation, de faire en sorte que nous puissions vivre ensemble en paix, sinon nous arriverons à des situations regrettables".

Bien voilà ce qui peut nous rassurer, mais mon général souvenez vous que les situations regrettables que le Burkina a connues jusqu´ici le sont du fait des militaires ! Du moins les militaires ont toujours été le maillon visible de ces tragédies.
Que dites-vous du 12 juin 1984 !?
Que dites-vous du 15 octobre 1987 !?
Que dites-vous du 18 septembre 1989 !?
Que dites-vous enfin du 13 décembre 1998 !?
Quel corps de l´armée a tiré sur les manifestants des 30 et 31 octobre 2014 !?

Toutes ces dates et bien d´autres d´ailleurs ont été des situations bien regrettables. Aucun Burkinabè n´a été consulté à ces événements ! De l´impossible oubli à la simple difficulté de pardonner, la démarche est pourtant bien simple. Un processus de Réconciliation Nationale, où militaires et civiles regarderont avec les mêmes yeux (et la même volonté de faire table rase sur) notre passé douloureux ! Que notre armée apprenne à nouveau à parler aux Burkinabè.
La Patrie ou la Mort, Nous vaincrons !
SOULY N. Stéphane


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