Gilbert Ouédraogo, président de l’ADF/RDA : « Aujourd’hui, ma préoccupation, ce n’est pas la question politique »

nous sommes dans la Transition, dans la phase où nous soignons les blessures que les criminels ont infligé au corps du Burkina. Tant qu’on a pas soigné nos plaies, que ces mêmes criminels ne viennent pas nous énerver encore avec leurs "salamalecs, je demande conseils" "salamalecs je demande pardon". Nous n’avons pas d’oreille pour le moment pour écouter ça : nous sommes blessés et les soins sont douloureux : nous n’arrivons même pas encore à nous mettre d’accord sur la manière de nous soigner dans cette Transition. Alors que ceux qui nous ont poignardé dans le dos nous laisse tranquille au lieux de remuer le couteau dans la plaie. Laissez-nous retirer le couteau. Si vous voulez nous rendre service, allez-vous livrer à la Justice. Sinon, fuyez loin de nous, et faites vous oublier pour que nous ne soyons pas tenté de nous venger.
Et ceux qui pense que Jésus a dit de pardonner, n’oublient pas que le même a dit de ne pas tuer et que celui qui veut être le plus grand doit se mettre au service de tous les autres comme s’il était le plus petit. N’évoquez plus le saint Nom de Jésus pour couvrir d’irresponsabilité les grands forfaits des criminels. Il y a des demandes de pardon qui frisent la moquerie : le comble serait de dire qu’on ne s’en rend pas compte ! Il y a un temps pour tout ! Autrement dit, chaque chose à son temps !