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Détournement à l’UNPCB : Karim Traoré confesse, Tibila Kaboré et Moussa Kaboré s’indignent

18 janvier 2015, 03:20, par Sidpawalemdé Sebgo

Quelle surprise et quelle déception !

J’avoue que je faisait partie de ceux qui croyaient qu’on en voulait à ce monsieur uniquement parce qu’il était CDPiste et que les accusations n’étaient pas fondées. Humm...
Si les SG avaient reçu l’argent au moins. Pauvre Burkina Faso...

Maintenant, pour ceux qui racontent tout et n’importe quoi sur les "gestes" supposés, soyons clair : Tous ceux qui connaissent le fonctionnement des ministères et services savent que c’est comme ça que ça marche. Comment croyez vous que le Directeur, DG ou le ministre se débrouille avec les budgets officiels qui sont volontairement sous évalués ??

Presque TOUS les services de l’état sont obligés de faire ce qu’on appelle "détournement" pour fonctionner. Votre budget essence permet à peine de tenir 15 jours ? On appelle un projet du ministère qui a du liquide au secours. Votre téléphone est limité ? Un projet vous offre un portable et paie les factures. Les agents réclament un pot de présentation de vœux alors que le budget ne prévoit pas cela ? On glisse ça dans la ligne "carburant" ou "réparations". Vous avez besoin d’un véhicule pour les funérailles le weekend alors qu’il y a des contrôles ? On emprunte celui du projet qui a un fond blanc, avec le carburant bien sûr. Vous voulez voyager et y a pas d’argent pour ça ? On fait payer le billet par un autre, société d’état ou institution au budget autonome.

Au lieu d’essayer de traquer ces actes, dans quel cas on va incriminer TOUS les responsables qui se sont succédé aux différentes responsabilités de l’état, il serait plus sage de chercher à voir comment on peut mieux organiser notre état et notre budget pour que les gens ne soient plus obligés de recourir à ces méthodes. Il y a des services de l’état qui sont menacés de coupure de courant, d’eau et de téléphone, pendant qu’ailleurs, on invente des activités pour pouvoir épuiser le budget alloué. Des véhicules qui pouvaient être réparés à prix raisonnable pourrissent sur place parce qu’il n’y a pas de budget de réparation. Des millions sont ainsi perdus. Des agents se tournent les pouces pendant des mois parce que les activités prévues ne sont pas financées, pendant que d’autres gaspillent l’argent dans des missions, séminaires et autres inutiles, sinon pour justifier les sorties d’argent. Vraiment, faisons que plus rien ne soit comme avant...


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