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Gestion de la transition politique : quand s’entend la voix du peuple !

27 novembre 2014, 08:58, par Révélations : voila comment les pillages des ressources minières du Burkina (...)

voilà ce pourquoi zida a mis un militaire sur la tête des mines :
ZOODOACTU.C’est une enquête menée par Africa Mining Intelligence et parue en Avril 2013 qui le révèle. Les pillages des ressources minières du Burkina étaient du fait du Président Compaoré en personne et de certains de ses proches dont son frère cadet François Compaoré (son puissant conseiller économique). Mais il n’y avait pas que seulement son entourage direct qui était dans ce sillage. Des noms d’hommes d’affaire burkinabè et ivoiriens y sont cités, à l’instar de Idrissa Nassa , les fils de Feu Oumarou Kanazoé, Sayouba Sawadogo, Adama Kindo. Le journal identifie même jusqu’à 24 têtes d’affiches dans ce cercle fermé.
Les mieux avertis le savaient pertinemment. La gestion des ressources naturelles du Burkina était des plus flous et des plus opaques. Mais jamais un contrôle sérieux n’y a jamais été mené pour débusquer cette minorité de personnes qui détenaient les clés de notre sous-sol qui regorge d’énormes potentialités. Depuis presqu’une décennie, le Burkina a connu son boom économique mais son indice de développement n’a pas suivi à tel point qu’on tire le diable par la queue dans le classement du PNUD. Curieusement cette incohérence n’a pas semblé intriguer l’ex-président du Faso. Et la raison est simple parce qu’il ne pouvait pas être juge et partie à la fois. En effet selon Africa Mining Intelligence, tout était dirigé de main de maitre par Blaise Compaoré lui-même et le maître de chœur son petit frère François Compaoré. Evidemment, les frères Compaoré ne géraient pas à eux deux nos recettes minières. D’autres personnes en l’occurrence les ministres des mines étaient associées à ce cercle restreint. C’est justement ce pourquoi, ne devenait pas ministre des mines qui le mérite, mais qui, était un fidèle de François Compaoré. Et pour pouvoir bien asseoir sa supervision sur les mines, les portefeuilles ministériels des mines et de l’énergie ainsi que celui du commerce, de l’industrie et de l’artisanat occupés respectivement par Salif Lamoussa Kaboré et Patiendé Arthur Kafando étaient attribués par François Compaoré. D’ailleurs l’enquête révèle qu’il est le point de convergences de tous les dossiers d’affaires notamment ceux qui ont trait aux mines. C’est lui également qui rencontre à tour de rôle les investisseurs et c’est à lui que ces derniers rendent compte pour son grand frère. Il était comme le relève l’enquête “l’oreille et la voix de son frère aîné”. Grâce à la rebellion qui a sevit dans le Nord de la Côte d’Ivoire, François Compaoré y a profité pour faire les affaires. C’est ainsi que Coris y a implanté une agence.
D’autres noms font également partie de la liste des personnes qui contrôlent les richesses minières du Burkina : Mohamed Panguéba Sogli qui officie dans les puits et forages, Pascal Diendéré, nouveau directeur des mines qui a dirigé le BUMIGEB pendant une dizaine d’année, Djibrina Barry considéré comme étant le “monsieur investissement” de Blaise Compaoré. On retrouve ses empreintes dans le projet de manganèse de Tambao ou de l’ancienne mine d’or de Poura. Les investigations ont permis de savoir que ce dernier entretient des relations étroites avec l’ivoirien Thierry Tanoh ancien vice-président de la Société Financière Internationale.
L’un des rares bidasses a pactisé avec ce réseau, le Général Gilbert Diendéré, bras droit du président déchu et n°1 de la garde présidentielle. Mais l’homme en treillis pour se faire très discret, a laissé les affaires au soin de son cousin Hyppolite Diendéré et sa femme Fatou Diendéré. Il a aussi des amis dans le milieu notamment avec Sayouba Sawadogo, connu sous le nom de Sayoub Sanlem, propriétaire de la Société d’achat et de vente d’or (SAV’OR), les fils du richissime Oumarou Kanazoé. Le réseau De Gilbert Diendéré s’étend à l’international avec Guillaume Soro avec qui il entretient aussi des relations privilégiées. D’autres réseaux ont été aussi débusqués dans l’enquête. Dakar Djiri, secrétaire permanent de l’ITIE entretient des rapports réguliers avec Paramanga Ernest Yonli, Salif Diallo, Laurent Sédégo (ancien ministre de l’agriculture). Un autre réseau est entretenu par Elie Justin ouédraogo que l’on dit être un super patron des mines. Ancien ministre des Mines, actuel président de la Chambre des mines et chef coutumier de Gourcy, il est le PCA de Semafo et gère la mine d’or de Mana. Il est dit être proche de l’ex- Première Dame, Chantal Compaoré. L’enquête a permis aussi de découvrir que des jeunes y ont fait aventure. C’est le cas de Amina Lala Yaméogo,la nièce de l’ancien ministre de la justice Dramane Yaméogo et Inessa Guenato Badini.
La société de Inessa Guenato Badini, Youma SARL, est actionnaire majoritaire de la Sermis (Société d’exploitation-recherches minières et services). Cette société officie dans le Nord de la Côte d’Ivoire, fief de l’ex-rébellion des Forces nouvelles. L’enquête cite aussi Adama Kindo, PDG de la Société Minière Kindo Adama (SOMIKA) qui détient une vingtaine de titres d’exploitation artisanale et une trentaine de licences d’exploration dans le Nord et à l’Ouest. Cet homme est aussi proche de l’ancien ministre des mines Abdoulaye Abdoul Kader Cissé et de l’ancien premier ministre Luc Adolph Tiao. D’autres personnes qui font des deals dans le secteur des mines Siyvain Ouandé Domboué, “un fonctionnaire passé au privé”, et un certain philippe Ouédraogo, militant du PDS/Metba. On dit de lui qui est “le père du Manganèse de Tambao”. Bien entendu la liste n’est pas exhaustive et les autorités de la transition devrait ouvrir l’oeil et le bon pour remettre de l’or dans ce secteur très rentable mais dont les Burkinabè n’en tirent pas profit.

ZM


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