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Réunion de haut niveau de la CEDEAO sur le Burkina Faso : le nom du Président de la transition se fait toujours attendre

6 novembre 2014, 10:33

Parmi les 6 points cités comme "nécessités de...", il y a un point qui n’est pas évoquer et qui, pourtant, reviendra nécessairement dans la période de transition, puisqu’il est déjà à l’origine de quelques graves difficultés dans les consultations. C’est le sort à réserver aux personnalités qui, dans l’ancien régime, ont été les véritables instigateurs de ces troubles et de cette crise qui pouvaient être facilement évités.
- On a déjà vu devant les chefs d’états venus au nom de la CEDEAO, que la société civile et l’Opposition politique ont refusé catégoriquement de s’assoir à la même table que les bourreaux de notre nation. On ne peut pas taire simplement cette question et dire qu’il faut protéger tous les leaders, y compris ceux de l’ancien régime (n°5), puis consulter les leaders et organiser la transition (2°, 3°, et 6°), pour ensuite passer aux élections en novembre 2015 (4°). On ne pourra pas procéder ainsi par omission et croire que les populations accepteraient que ces criminels puissent encore une fois jouir d’une nouvelle forme d’impunité sous prétexte d’inclusivité ou autre raison.
- Après l’insurrection populaire du 3 janvier 1966, Maurice Yaméogo a été déchu de ses droits civiques, et pourtant sa responsabilité politique comportait cet aspect extrême que nous avons connue avec le régime de Blaise dans les pertes en vies humaines, avant et pendant l’insurrection populaire. La sanction ne saurait être moindre cette fois-ci. Le peuple Burkinabè a de la suite dans les idées : la question du sort des bourreaux (structures associatives, partis politiques ou individus) est peut-être de nature à mettre en sourdine pour permettre de régler d’abord les plus grandes urgences et priorités sans réveiller tout de suite les hostilités, mais elle ne pourra pas ensuite, dans le contexte actuel du Burkina, bénéficier de ces fameux "non lieux" injustes (tacites ou déclarés), sans réveiller de graves affrontements au sein de la population qui demandera justice.
L’IMPUNITÉ EST UNE DES RAISONS POUR LESQUELLES BLAISE ET SES AFFIDÉS S’ACCROCHAIENT AU POUVOIR POUR ÉVITER D’AVOIR A RÉPONDRE DE LEURS ACTES DEVANT LA JUSTICE. ELLE EST DONC AUSSI UNE DES RAISONS DE L’EXASPÉRATION POPULAIRE QUI A EMPORTÉ L’ANCIEN RÉGIME. IL Y A DOC UNE ATTENTE SOUVENT SILENCIEUSE MAIS DÉSORMAIS TRÈS EXIGEANTE DE LUTTE CONTRE L’INJUSTICE ET LA CORRUPTION.


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