Accueil > ... > Forum 677515

Christophe Dabiré sur la situation nationale : Ne tirons pas sur l’armée !

5 novembre 2014, 15:37, par issilondres

Christophe Dabiré sur la situation nationale : Ne tirons pas sur l’armée ! par issilondres

Cher Christophe, il arrive des victoires dont la liesse et le sublime nous livrent à l’ivresse. J’ai été dans un premier temps dans le partage de ce sentiment primaire pour ne pas dire le gros mot grégaire- populaire-. Ton combat, le leur, le mien par la pensée, si modeste soit-il a sûrement accompagné notre jeunesse et le peuple dans la rue. Par ses cris, ses frondes, ses victimes- nos héros-, comme abandonné de son Chef et des amis internationaux de celui-ci, le peuple burkinabè a pu chassé de son champ les manges mils.

J’ai compris au début dans leur méfiance vis-à- vis de L’armée et du Lieutenant colonel Zida une peur :"Chat échaudé a peur de l’eau froide". Car 27 ans dans un système maintenu par cette instance constitutive de l’état est long et donne soif de la vraie démocratie. Sans compter l’actif de l’armée dans l’histoire du Burkina.

Ta démarche s’inscrit dans ce que déjà tu défends à savoir une démarche démocratique : compter sur toutes les forces pour la construction de la transition au Burkina. Sauf ceux qui s’excluraient par leur hypocrisie. Saufs ceux qui nous doivent des comptes juridiquement.

Tu m’as déjà repris verbalement et longtemps et je suis de ton avis : nous avons besoin de notre armée qui a sans doute compris elle aussi la leçon de l’histoire et la leçon donnée au monde, à la France. Plus rien ne sera comme avant.

Aussi pour l’unité, de toutes les forces dont a besoin le BURKINA pour arriver à la paix et la démocratie, nous nous devons de dépasser nos égos, nos ressentiments. Voire de composer avec notre armée ne serait-ce qu’un moment. Car elle est aussi une force maîtresse dans la construction de notre démocratie à venir. Car elle voudra une démocratie durable, solidement fondée.

S’il nous fallait par l’esprit de ressentiment ou vindicatif éloigner de la gestion présente et à venir tous ceux à des strates sociales et historiques diverses des 27 ans de règne de Blaise, à mon humble sens ça n’est guère possible et nous retomberons dans le déni de la démocratie que cette jeunesse à chèrement acquise au prix de son intelligence, de son courage, de sa solidarité nationale, de son sang. Le temps de la reconstruction a besoin de tous les fils et filles du Burkina. Pensons Y !!!


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés