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Situation nationale : Collectif syndical CGT-B dénonce les tentatives de récupération de la lutte du peuple

3 novembre 2014, 15:20, par Aly

Quelques critères pour le choix du Président de la Transition

Le Burkina Faso, notre pays, vient de loin, de très loin même. C’est grâce au sens de la responsabilité et au civisme des populations que nous avons pu éviter le pire. Maintenant que le tyran est parti, il nous faut construire ensemble, sans exclusive, les bases durables de la démocratie et du développement.

La Transition qui s’annonce devra être véritablement démocratique pour asseoir les bases intangibles d’un Nouveau Départ pour le Burkina Faso et les Burkinabè, Réconciliés entre eux et avec eux-mêmes. Pour ce faire, nous pensons que la personnalité qui sera désignée pour diriger la Transition doit répondre à quelques critères objectifs.

Il nous faut certes une personnalité consensuelle, mais en plus de ce critère essentiel, le Chef de l’Etat qui assurera la Transition devra être une personnalité connue pour :
-  son engagement pour une vraie démocratie,
-  ses positions anti-modification de l’article 37,
-  sa neutralité à l’égard des différentes formations politiques du pays,
-  etc.
Par ailleurs, cette personnalité ne devra pas avoir d’intérêts particuliers à défendre qui pourraient l’amener à s’ingérer dans la gestion des futures élections présidentielles et législatives et dans les dossiers de la justice qui inévitablement devra ressortir tous les dossiers pendants pour dire le Droit qui permettra la Réconciliation des fils et filles de Notre pays sur la base de la Vérité.

En outre, et cela est crucial, le Président de la Transition devra impérativement signer de sa main, son engagement à :
-  Ne pas se présenter aux futures élections présidentielles et législatives ;
-  Ne rien entreprendre qui entraînera une remise en cause de la durée et des missions de la Transition ;
-  Rester neutre vis-à-vis des candidats aux différentes élections présidentielles et législatives et des formations politiques, qu’elles soient engagées ou non dans les compétitions électorales.

La situation que nous vivons aujourd’hui au Burkina est la conséquence des tricheries électorales qui ont permis pendant longtemps de fabriquer de fausses majorités. La vraie majorité étant tenue par la corruption et l’oppression à la fois par la force des armes, et une justice aux ordres.
Pour éviter que de telles situations ne se reproduisent dans notre pays, il faudra que nous inventons un système véritablement démocratique.

La représentativité des élus devra être mesurée à mi-mandat.
En effet, si les députés qui s’apprêtaient à valider, comme lettre à la poste, la modification de Notre Constitution étaient véritablement représentatifs des populations et si la corruption n’avait pas servie d’argument par Blaise, le Burkina aurait certainement fait l’économie de cette transition tragique que nous vivons aujourd’hui.


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