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Situation politique au Burkina : La France appelle au respect des principes de l’Union africaine

24 octobre 2014, 18:18, par beaocyn

On se rappelle ce qu’avait laissé entendre l’Ambassadeur de France, presque peu après la question des hommes forts et institutions fortes soulevée par celui des USA. L’Ambassadeur de France avait dit que : « La ligne rouge ne doit pas être franchie ». Je m’étais posé les questions suivantes dans un post : « Par qui ? Et qui apprécie de degré de rougeur de la ligne ? La ligne rouge, est-ce quand le président Compaoré va fixer la date du référendum visant à modifier l’article 37 pour demeurer au pouvoir ad vitam aeternam ? Ou est-ce quand on va commencer à compter les morts des manifs-contestations-répressions ? » J’avais conclu que la seule manière pour nos partenaires au développement de nous aider dans la situation actuelle, c’est de tenir un langage de vérité, clair, sans ambigüités. C’est vrai, nous ne pouvons pas attendre que d’autres viennent faire notre bagarre à notre place. Ne dit-on pas que chaque peuple mérite ses dirigeants ? Un adage de chez nous ne dit-il pas que c’est le propriétaire du chien enragé qui en premier attrape sa tête et les autres viennent à son secours par la suite ? Qui pour se saisir d’une patte, qui de la queue ?
C’est vrai, nos dirigeants veulent que les partenaires ferment les yeux sur les tripatouillages des constitutions, les fraudes électorales, les différents crimes ; ils clament que nos Etats sont indépendants, souverains, libres, transparents recto-verso avec intercalaire ...
Cependant, quand les médiocres d’entre eux sont à l’origine des tragédies de leurs peuples, quand ils créent des situations dont eux-mêmes risquent de ne pas s’en sortir, ce sont les mêmes dirigeants indépendants souverains libres, incapables de défendre leur intégrité et souveraineté, qui appellent les partenaires au secours. Et en même temps ils ne veulent pas que ces derniers, dans le cadre de l’alerte précoce ou de l’ingérence humanitaire, attirent leur attention sur les dangers que constituent leurs mauvais choix sur la paix sociale. En d’autres termes, nos dirigeants veulent enlever aux médecins qui vont voler à notre secours quand nous serons malades, le droit de donner des conseils préventifs, pour justement nous éviter de tomber malades. A cette étape des tractations politiques en cours, je lance un appel à nos honorables députés à tous ceux par qui ce projet ‘démocraticide’ va de se montrer des Femmes et Hommes Intègres, d’Honneur et de Dignité passer. Laurent Gbagbo avait dit : « QUAND ON T’ENVOIE, IL FAUT SAVOIR T’ENVOYER. C’EST TA MANIERE DE T’ENVOYER QUI PEUT FAIRE QUE TU RENCONTRES OU NON DES PROBLEMES SUR LE TERRAIN ». La réalité aujourd’hui, ceux et celles qui n’ont pas su s’envoyer sont à la MACA (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan) ou dans d’autres lieux sûrs en attendant leur jugement, ou l’ont rejoint à la Haye ou encore en exil.
Notre passé nous rattrape toujours. C’est pour cela que certains ont peur de récolter ce qu’ils ont semé et se débattent comme de beaux diables pour retarder l’échéance, RETARDER L’ECHEANCE ! Allons-nous nous faire complices ? Honorables députés, le 30 octobre prochain, vous allez être invites à choisir entre deux types de semences. Allez-vous vous faire complices de la réalisation des rêves monarchiste d’un individu et de son clan et ignorer les conséquences néfastes de ses choix sur vous-mêmes, vos électeurs et vos progénitures ? QUAND ON T’ENVOIE, IL FAUT SAVOIR T’ENVOYER.


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