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Première rentrée politique du MPP : La présidentielle de 2015 dans le viseur

13 octobre 2014, 06:13, par jonassan

L’opposition politique gagnerait à ne pas partir dispersée... ATTENTION, la candidature UNIQUE n’est pas forcément payante.
Par chance nous avons une présidentielle à 2 tours possibles.
1) La stratégie que je conseille à l’opposition est de garantir ce 2ème tour donc à ne pas chercher vainement à gagner au 1er tour. Comment garantir le 2ème tour ? Nous sommes en Afrique, inconsciemment ou consciemment l’électeur vote le candidat selon son ethnie, sa région ou clan et non selon son programme. Donc au 1er tour, autant de candidats, autant de diversités pour que chaque électeur se retrouve donc autant de voix à même de sécher les voix du parti des forts, qui eux seront victime de la candidature unique. Cette stratégie peut même les éliminer de la course dès le 1er tour. Et s’il y’a alors confrontation entre candidats de l’opposition au 2ème tour, la guéguerre pourrait s’installer sans péril pour notre alternance.
2) Mais si par malheur, le parti des forts est toujours dans la course au 2ème tour, les électeurs de l’opposition s’aligneraient facilement, sans frustration aucune, autour du candidat de l’opposition issu des urnes nationales. Ce candidat sera appelé CANDIDAT COMMUN et non candidat UNIQUE. Cette démarche a l’avantage d’éviter l’arbitraire et la guéguerre inutile voire suicidaire dans le camp de l’opposition avant même les élections, réduisant de fait les chances de l’avènement de notre alternance.
Cette stratégie a déjà été utilisée en RDC et a été payante puisque tout le monde même le parti au pouvoir qui n’a pas chercher à se défendre mais plutôt à consolider son hold-up et à faire disparaître les traces de son forfait, a reconnu que l’opposition a gagné.
3) Le problème est plutôt la lutte contre le hold-up électoral. En lieu et place donc de la guéguerre pour le choix hypothétique d’un candidat unique, l’opposition gagnerait mieux à s’organiser pour la surveillance et la compilation indépendante et traçable des résultats en s’armant d’avance d’outils de défense bien huilés et imparables. L’opposition doit avoir le courage de se méfier de la biométrie telle que pratiquée en Afrique francophone dont les avatars sont si ouvertement criards et ne pas donner carte blanche à l’arbitre, la CENI. Les plaintes globales, désordonnées et non soutenues à la fin des élections dénotent une paresse et une incompétence criarde des partis de l’opposition. Les fautes doivent être systématiquement et scientifiquement répertoriés, vérifiables et traçables et ne souffrir d’aucun doute. Il reste un an et c’est suffisant pour l’opposition appuyée de la société civile de s’atteler à cette tâche, beaucoup plus payante que les campagnes électorales.


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