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Le Président du Faso face à la majorité et à l’opposition : Le moment tant attendu ! ( ?)

23 septembre 2014, 16:02

Crise en Côte d’Ivoire : lettre ouverte des Burkinabè de Bouaké à Me Hermann Yaméogo
mercredi 29 juin 2005

Kantigui a reçu une lettre du Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger en Côte d’Ivoire section de Bouaké (CSBE) adressée à Me Hermann Yaméogo. Dans cette lettre, le Conseil « s’indigne et condamne avec toute la fermeté », les déclarations « calomnieuses et honteuses » de Hermann Yaméogo à l’endroit du président du Faso Blaise Compaoré depuis le déclenchement de la crise en Côte d’Ivoire. Kantigui vous propose l’intégralité de la lettre.

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A monsieur Hermann Yaméogo,

se disant président du RDA

Monsieur Hermann,

Le Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger, section Bouaké vous invite à retenir que le chien aboie, la caravane passe. Il s’indigne et condamne avec toute la fermeté, vos déclarations calomnieuses et honteuses faites à deux reprises sur les antennes de Radio France Internationale.

A cet effet, le Conseil n’entend pas rester muet devant ce blasphème ; car le silence vous donnerait raison. Il n’est pas exagéré de vous traiter d’ennemi déclaré de la nation burkinabè. Car, comment peut-on imaginer qu’un citoyen se réclamant Leader d’un parti politique peut-il autant ignorer la situation que vivent les ressortissants burkinabè sur le territoire ivoirien depuis belle lurette.

On ne peut vous empêcher de tisser vos amitiés à travers le monde ; mais de grâce ne vous servez pas de la population pour entretenir vos éventuelles relations avec des dirigeants ivoiriens. Il vous suffirait d’ouvrir un peu les yeux pour voir combien le concept d’Ivoirité a éprouvé nos compatriotes. Vous auriez pu mener la moindre enquête sur le terrain pour vous rendre compte de la réalité.

Il faut avouer que vous perpétrez une accusation gratuite à l’endroit du président Blaise Compaoré qui n’est ni de loin ni de près l’auteur de ce concept, cause de tous les maux de ce pays ami. Vos déclarations ne sont plutôt que des injures lancées à la population burkinabè qui n’a que trop souffert de cette crise. Le Conseil tout au contraire ne peut que féliciter le président Blaise Compaoré, garant des intérêts de tous les Burkinabè en général et ceux de l’étranger en particulier.

Monsieur Hermann Yaméogo, si vous n’avez pas d’arguments à avancer pour attaquer politiquement le pouvoir en place, alors taisez-vous. Il serait d’ailleurs mieux pour vous de vous rallier pour la construction harmonieuse de la nation. On ne change jamais une équipe qui gagne, d’un, de deux, tout le monde ne peut être président de la République à la fois. Vous voudriez bien retenir une fois pour toute que le peuple burkinabè y compris ceux de l’étranger soutient sans faille les idéaux du président du Faso, approuve pleinement son programme de gouvernement.

Les raisons à cela sont multiples, car le plus petit Burkinabè, où qu’il se trouve sent les efforts que fait le gouvernement bien que le pays soit si défavorisé par la nature en plusieurs domaines. Nul ne peut contre la volonté de Dieu. Il est donc tout à fait inacceptable que le Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger, section Bouaké admette qu’un individu quel que soit son rang social, cherche à dénigrer gratuitement un président de la République qui se bat de toutes ses forces pour le bonheur de ses compatriotes.

En effet, malgré la persistance de la sécheresse et l’invasion des criquets pèlerins dans certaines régions du Burkina, la lutte constante des autorités contre ces fléaux a atténué considérablement la souffrance des habitants de ces zones sinistrées.

Même quand on n’aime pas le lièvre, il faut reconnaître qu’il court vite. Vous devez vous rappeler qu’en son temps, le président Blaise Compaoré avait informé, tout d’abord le général Gueï et ensuite le président Gbagbo de la présence des militaires ivoiriens ailés au Burkina Faso, afin de l’amener à prendre ses dispositions.

Ils ont banalisé cette information en faisant entendre que la Côte d’Ivoire était ouverte à tous les Ivoiriens et que ces ailés pouvaient y retourner quand ils le voudront. Eh bien, si ceux-ci sont finalement rentrés en catastrophe le 19 septembre 2002, que vient chercher le nom du président du Faso dans l’avènement de cette crise. Quel intérêt le pouvoir burkinabè peut tirer dans l’embrasement de la sous-région ouest-africaine ?

En tant que leader politique, il est bien grave et regrettable que vous soyez et demeuriez sous informé. Ainsi donc, le Conseil supérieur vous prie de bien vouloir vous atteler désormais à rechercher suffisamment des informations sur les événements du monde si mouvementé que nous vivons.

Avec ces déclarations, vous compromettez plutôt votre politique. Monsieur Hermann Yaméogo.

A bon entendeur salut !

Par le Bureau du CSBE Bouaké
Conseil supérieur des Burkinabè
à l’étranger, section Bouaké

El Hadji Amadou Kibla SAWADOGO
Adama SANGARE dit Sandougou
Salif OUEDRAOGO dit Ladji
El Hadji Yacouba SAWADOGO
CSBE Section Bouaké


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