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Dialogue politique : Le CDP en visite de courtoisie à l’UPC

6 septembre 2014, 15:24, par Sidpasata Veritas

Dans cette affaire de dialogue politique, il faut avoir de la suite dans les idées pour ne pas dialoguer en faveur du recul démocratique du pays. Pour cela rappelons nous que depuis le drame d’octobre 1987, le Burkina a toujours eu à sa tête, pour le gouverner, le même homme entouré des mêmes personnes aux seins de diverses organisations et partis politiques (ODPMT, CDP, ABC, FEDAP/BC, Mami et Tanti de BC ...) qui ont été ses instruments de conservation du pouvoir. Pendant longtemps, ils ont eu comme méthode la corruption par l’argent et des avantages diverses tels octroyer frauduleusement les marchés de l’État, des postes d’emploi dans l’administration de l’État qui s’en trouve maintenant politisée... Ainsi, ils sont parvenu à démolir des opposants sur lesquels le peuple comptaient pour provoquer l’Alternance. Ce fut le cas du désormais sinistre "opposant" Hermann Yaméogo, fils de son père de président ! Mais puisqu’il a toujours existé des Burkinabè qui ne se laisse pas acheter, ce régime a surtout utilisé l’arme de la peur (risque de guerre civile si dieu n’était plus président), et celle de l’intimidation individuelle (meurtres de journalistes de syndicalistes, de personnalités - curé de saint Camille, juge constitutionnel - et d’opposants politiques non élucidées jusqu’à nos jours). Mais de nos jours, les Burkinabè, surtout les plus jeunes, n’ayant plus peur et menaçant eux-aussi de répondre à la violence par la violence, sont décidés à envoyer dieu à la retraite, de gré ou de force. D’où cette supposée "crise politique" dite nationale qui est en faite la résultante de la seule réelle crise que vit un seul citoyen burkinabè en fin de mandat et qui se croit être l’indispensable "homme-fort" du Burkina. Le CDP et ses soutiens divers (notoires ou masqués) ont usé vainement de tous les moyens pour parvenir à la modification de l’article 37. Leur principal obstacle dans cette manœuvre a été jusque là l’unité bien structurée de l’Opposition autour de CFOP qui arrive à canaliser l’opposition citoyenne contre le hold-up politique programmé. ALORS, TOUT EN RESTANT OUVERT AU DIALOGUE, IL NE FAUT PAS EXCLURE QUE CETTE SOUDAINE "COURTOISIE" QUI SE TRADUIT EN VISITE A L’UPC, ET NON AU CFOP, SOIT UNE NOUVELLE ARME DE DESTRUCTION DE L’UNITÉ ET LA COHÉSION DES PARTI DE L’OPPOSITION AUTOUR DU CFOP QUI LEUR BARRE LA ROUTE. Mais alors, faut-il se fermer au dialogue au risque d’être traité de "jusqu’au-boutiste" (déjà parle d’opposition radicale !), ou alors, dialoguer dans quelles conditions :
- 1ere condition : Que l’UPC et sont président Zéphirin se méfie du nouveau bureau CDP et aussi de l’ancien bureau CDP devenu MPP qui sont tous, depuis 27 ans champion hors catégorie de la compromission de leur rivaux politiques et des alliance contre-nature ? Dans la liste de leurs victimes par compromission Ram Ouédraogo, Hermann Yaméogo, Laurent Bado qui n’arrive pas à se défaire totalement d’une histoire de 30 millions, l’ADF-RDA et sont président qui ne savent plus eux-mêmes s’ils sont de l’opposition ou de la mouvance présidentielle... Si l’UPC et son président osent trahir l’espoir de tous ceux qui réclament le changement en se laissant compromettre ou en se désolidarisant des autres partis de la vraie opposition, ils finiront (parti et président) en clochards politiques comme certains de qu’on a cités plus haut. A bon entendeur...
- 2e condition : Aucune négociation ne doit porter sur la remise en question de la durée des mandat, et il n’y a besoin de programmer aucune réforme politique à quelques mois d’un mandat finissant. Si quelqu’un doit partir, il part sans avoir à laisser de directive qui obligerait l’éventuel successeur. Épargnez-nous la foutaise des "gouvernement de transition", "gouvernement d’union nationale" ou d’autres balivernes du même genre qu’on ne trouve que dans nos républiques bananières où l’on triche en voulant faire croire aux citoyens que Majorité et Opposition peuvent s’associer pour gouverner. Lequel des deux projets ou visions politiques contraires (majorité ou opposition) un tel gouvernement va-t-il mettre en œuvre ? Ce n’est qu’une arnaque pour voyous politiques qui font feu de tout bois en espérant vivre tranquillement sur le dos du peuple.
- 3e condition : La question en tant que telle est une cause nationale et ne peut, en aucun cas se régler dans un arrangement entre deux ou trois partis (UPC-CDP-MPP). Ce serait une haute trahison de la part de l’UPC pour cette cause nationale ; quant aux deux autres partis, nous savons tous quelle est la valeur de la parole de leur dirigeant dans la durée. Il serait donc très prudent, d’aller vers un dialogue ouvert à tous, clair, précis et concis, cela afin d’éviter le dilatoire car le temps sera de plus en plus à campagne présidentielle. On ne peut pas indéfiniment se préoccuper du sort du partant (son parti et ses amis sont là pour cela), alors même qu’il bénéficie déjà d’une loi d’amnistie faite sur mesure. Un certain Alain Yoda a déjà dit il y a quelques jours, qu’il y a un temps pour dialoguer et un temps pour décider. EH BIEN ! L’HEURE DES GRANDES DÉCISIONS EST TRÈS PROCHES : LE SORT DE LA NATION FACE AU SORT D’UNE SEULE PERSONNE. UPC, courtoisie d’accord, mais attention au baiser de Juda.


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