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Le Plateau du week-end … : La récurrence du banditisme

30 août 2014, 17:06, par Abou Dradin

Quelles solutions face à l’insécurité grandissante ?
On n’arrivera jamais à mettre derrière chaque burkinabé un policier ou un gendarme ; c’est sûr. Donc l’insécurité ne sera jamais vaincue par les armes.
Alors envisageons d’autres solutions :
1. Il faut développer d’avantage le système financier et bancaire. Faire en sorte que les gens voyagent de moins en moins avec beaucoup d’argent, faire en sorte que les gens gardent par devers eux beaucoup d’argent ;
Cela passe par la sensibilisation des populations à faire confiance au système bancaire, l’accès des services bancaires un peu partout dans le pays à tout moment, l’allègement des conditions et des coûts des transferts d’argent.
2. Il faut regrouper les sociétés de transport dans des gars officielles et bien gérer qui pourront identifier tout passager, mêmes ceux prennent les bus en cours de route doivent être identifié dans un registre de voyage comme cela se passe dans les hôtels. Il faut améliorer le système de communication à bord des véhicules comme interdire l’usage de téléphone une fois dans le bus jusqu’à destination. Il faut pouvoir géo-localiser chaque véhicule de transport depuis son départ à la gare jusqu’à son arrivée à la prochaine gare. C’est possible aujourd’hui avec les TIC.
Mis à part les voles imaginons un jour que des djihadistes décident d’attaquer notre pays au sol. Avons-nous les ressources nécessaires pour sécuriser toutes ces multitudes petites gares parsemées partout dans les villes du Burkina ?
Nous sommes financièrement pauvres mais nous ne savons pas utiliser notre intelligence pour une gestion efficace et efficiente de nos ressources.

3. Il faut une réforme courageuse du système éducatif :

Aujourd’hui, un enfant de la terminale ne sait même rédiger un procès-verbal de réunion, ni un rapport d’activité n’en parlons pas la tenue d’une comptabilité simplifiée (date, libellé, entrée /débit- sortie/crédit, reste/solde) pourtant il pourra gagner sa pitance pendant ces temps libres en travaillant dans une association ou une coopérative. Les élèves adultes doivent être mettre profit les vacances pour entreprendre, pour apprendre d’avantage que de se pavaner les rues autour de grain de thé et le soir dans les débits de boisson. Cela s’appelle la culture de la fainéantise, la recherche du gain facile.
Le Burkina est un pays agricole combien d’élève apprennent l’élevage, l’entretien de plan ou de champ à l’école ? Les béninois envahissent aujourd’hui les petites fermes burkinabé. Tant que le système éducatif va servir à ne former que des commis pointeur comme autant du colon, on ne va jamais sortir du marasme de la délinquance.
Je serai le ministre de l’éducation, j’imposerai un stage obligatoire dans un métier à la fin de chaque cycle pour faire de l’élève un débrouillard ;
Nous sommes financièrement pauvres mais nous ne savons pas utiliser notre intelligence pour une gestion efficace et efficiente de nos ressources.
Je serai le ministre de l’éducation j’introduirai le code de route comme matière à l’école pour que dans dix ans on est moins de policiers au contrôle routier par ce que tout le monde aura compris qu’on n’a pas besoin de policier à cet endroit ;
Je serai le ministre du transport, j’introduirai le permis avec des points et imposera à tout véhicule motorisé un permis.
Que dirai-je dans un pays corrompu où tout se paie par des billets froissés ? Où les braqueurs avérés sont couverts derrière par des gros bras ?
4. Il faut arrêter d’investir dans de grosses villas à Ouaga 2000 et se retourner vers des industries de transformation. Oui combien de personnes employons-nous dans nos villas de Ouaga 2000 (un vigile mal rémunéré, une fille de ménage et un jardinier temporaire) dans une ferme agricole dans une unité de transformation on multipliera par 10 ce nombre d’emplois. On créera d’autres emplois indirects dans la redistribution, le transport et autres ;

5. Il faut alléger les impôts des petites entreprises et prévoir une prime à l’emploi des jeunes.

6. Il faut, il faut et il faut de bonnes actions pour assurer une meilleure redistribution des revenus à toute la population au lieu de concentré l’essentiel dans les mains de quelques individus et rendre les nous autres mendiants à longueur de journée, contraint à vivre au jour le jour sans horizon luisant.

Dans le stresse quotidien, dans un monde sans avenir et sombré d’embuches, l’homme se métamorphose de la minute à l’autre.

Nous sommes donc tous des potentiels délinquants d’une manière ou d’une autre.
Nous sommes financièrement pauvres mais nous ne savons pas utiliser notre intelligence pour une gestion efficace et efficiente de nos ressources.


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