Affaire juge Salifou Nébié : ‘’Mort accidentelle’’, selon les conclusions du rapport d’autopsie

Avant de se déchainer sur le médecin français Chochois, il est utile de lire l’article de Jeune Afrique qui dévoile l’information sur le rapport d’autopsie.
J’ai lu l’article et je constate que le journaliste Burkinabè qui donne l’information a travesti délibérement l’information de Jeune Afrique en omettant de retranscrire tout ce que Jeune Afrique a dit.
En plus de ce que dit le journaliste burkinabè, il est dit dans Jeune Afrique que "Dans ce contexte, l’intervention directe d’un tiers dans le déterminisme des causes de la mort peut être définitivement éliminée (...) Les lésions que présente le corps de M. Salifou Nébié sont, par contre, compatibles avec un accident routier (piéton renversé) par un engin de forte inertie (type camion ou gros véhicule)"
Le médecin legiste français dit simplement que les lésions sont compatibles avec un accident routier (piéton renversé) par un engin de forte inertie (de type camion ou gros véhicule).
A partir de ce constat, tout objet pouvant produire les mêmes effets n’est pas à exclure dans l’assassinat du juge Nébié Salifou.
Imaginez que quelqu’un utilise une grosse barre de fer non contondante ou un gros morceau de bois pour frapper violemment et tuer le juge Nébié. Cela "pourrait-il" produire les mêmes lésions présentes sur le corps du juge Nébié ?
Je pense que oui. Mais je me trompe peut être.
Là où je pourrais condamner le rapport du Dr Chochois c’est qu’il passe sous silence le fait que les yeux du juge Nébié ont été crevés. Mais là encore, il faut attendre de lire le rapport complet puisque Jeune Afrique ne donne que des extraits.

Ma conclusion est que Jeune Afrique rapporte que le docteur Chochois dit que les lésions sont compatibles avec un tel accident. Point.
Tout le reste n’est que la transformation de l’information de Jeune Afrique par le journaliste burkinabè et donc n’engage que ce journaliste.
Bien sûr, il se peut que certains au Burkina Faso (suivez mon regard) aient la même lecture du rapport du médecin français que le journaliste qui a écrit cet article. Dans ce cas, la mobilisation est de rigueur pour empêcher une telle interprétation de prospérer.
Mon intention n’est pas de disculper Jeune Afrique mais simplement d’inviter tous ceux et toutes celles qui lisent cet article à aller à la source et lire l’article de Jeune Afrique. Après cela, si vous pensez que le médecin légiste français a mal fait son boulot, c’est votre opinion et personne ne peut vous empêcher de penser ainsi.

L’article de Jeune Afrique dit aussi que le médecin légiste n’a pas trouvé de sgines d’empoignade ou de défense sur les zones classiques anatomiques où elles sont recherchées.
Je comprends à travers cette observation qu’il n’y a pas eu de lutte physique entre les agresseurs et le juge Nébié Salifou. Mais, cela n’exclut pas un assassinat. Si les personnes parviennent à menacer le juge Nébié avec une arme à feu, elles peuvent bien l’obliger à faire ce qu’elles veulent et le tuer avec une grosse barre de fer ou un gros baton.
Quant aux traces "d’alcoolisation aigue", elles peuvent tout simplement s’expliquer par le fait que je juge Nébié a participé ce jour-là à un anniversaire, donc il a pu boire de l’alcool à cette occasion (Jeune Afrique le dit et l’appui par le témoignage de Germain Nama, directeur du journal L’Événement et dernière personne à l’avoir vu)

Lire l’article sur Jeuneafrique.com : Burkina Faso | Exclusif. Burkina : le rapport d’autopsie conclut à une mort accidentelle du juge Nébié | Jeuneafrique.com - le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique
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). De toutes les façons, le médecin ne dit pas que l’alcool est la cause de sa mort. Il a tout simplement pu remarquer un taux d’alcoolémie supérieur à la moyenne dans le corps du défunt (le sang ?).

La lutte pour la recherche de la vérité dans la mort du juge Nébié Salifou doit continuer jusqu’à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire.