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Affaire Salifou Nébié, sécurité des magistrats, Statut de la magistrature : Antoine Kaboré parle de ses projets à la tête du syndicat autonome des magistrats du Burkina

9 juin 2014, 11:38, par Marcus

Il ne faut pas traiter les citoyens burkinabè en fonction de leur profession. Combien de dossiers non élucidés trônent dans les armoires de notre "justice" qui n’a de justice que le nom ? Il ne faut pas profiter de cette histoire pour s’afficher comme des hommes dignes alors que nous savons tous le niveau d’indignité de notre justice qui est le fait non de tous mais d’un lot d’hommes et de femmes sans foi ni loi ;
De toutes les façons c’est l’un de vous qu’on a choisi pour mener l’enquête, un juge à qui je n’oserais même pas confier l’enquête du vol de mon poulet, tellement je ne lui fais pas confiance.
Le juge Salifou est parti, je ne connais pas son passé, mais tous ceux d’entre vous qui ont pactisé avec les puissants riches de ce pays, vous finirez victime de vos propres actions et actes.

Quand certains d’entre vous parlent de l’indépendance de la magistrature, cela me donne un haut le cœur, car ils sont nombreux et connus dans ce pays, c’est magistrats qui, si on leur tend une calebassée d’indépendance à boire, s’en détourneront avec l’énergie extrême. Ils sont nombreux ceux là qui, informés de ce que des valises d’indépendance de la magistrature sont disposées à l’entrée principale du palais de justice, préféreront passer par une porte dérobée ou prendre le mur.
Je dis tout cela pour faire voir que l’indépendance da la magistrature n’est pas, dans un milieu de magistrats dignes, tenu pour le premier souci de l’exécutif, mais des magistrats eux-mêmes. Même dans ma fonction publique, je me bats pour rester indépendant vis-à-vis de mes chefs et des usagers. Pourquoi beaucoup de magistrats attendent-ils l’indépendance sur un plateau d’or ?

Et quand je pense que beaucoup de ces gens attendent un changement de régime pour s’asseoir encore dire qu’ils jugent un citoyen dont la faute est moins grave que leur propre corruption et forfaiture, je prends la vraie mesure du mot Révolution qui veut que tous les pourris soient traités à la hauteur de leur trahison à l’encontre du peuple.
Concernant le SAMAB je demande à la presse de nous donner les vraies informations. Je sais que dans le milieu de la justice il y a deux syndicats : un qui est réputé sérieux, et l’autre qui ne serait que de la fanfaronnade. Quand j’ai vu certaines têtes poindre à l’écran, je me suis dit que ce syndicat ne devrait pas être celui réputé sérieux.
Vive le Burkina Faso et vivement le temps de la dignité


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