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Université de Ouagadougou : les TIC, l’autre grand défi à relever avec l’appui des partenaires

6 juin 2014, 09:47, par Tony

L’accès à internet n’est pas la seule insuffisance de la mise en place du système LMD ici au Burkina. Le système LMD exige un enseignement de qualité, un encadrement plus rapproché des étudiants et une fluidité de la mobilité par la semestrialisation. Où en est on au Burkina ?
- de la qualité de l’enseignement : aucune évolution notable n’est observée, beaucoup de professeurs continuent de dispenser des cours au contenue de plus de 20 ans d’âge. Aucune recherche pour l’améliorer. Il faut dire qu’à ce niveau, les enseignants ont raison. Aucun équipement n’est mis à leur disposition, pas d’ordinateur, pas de connection internet, pas de bureaux. A cela s’ajoute les effectifs en croissance exponentielle sana aucun changement au niveau des infrastructures. L’entrée dans le système n’ameriorera pas la qualité de l’enseignement sans la volonté politique de le faire.
- de l’encadrement rapprochée des étudiants : la plupart des enseignants n’ont pas de bureau et sont obligés de recevoir les étudiants au grand dehors. Voilà près de 4 ans que les étudiants ont été chassés de la cité universitaire pour transformer les chambres en bureaux pour enseignants. Jusqu’à l’heure ou je vois parle, la réfection des bureaux n’est toujours pas finie. Dans les filières scientifiques, le manque de laboratoire par exemple rend ardu tout travail d’encadrement à la recherche. La également c’est la politique qui prend encore le pas sur le réalisme.
- De la fluidité et la mobilité des étudiants et des enseignants : la situation est bien pire qu’avant. Nous nous retrouvons dans des années universitaires qui ne finissent pas. La licence se fait en 6 ans au lieu de 3 et la maîtrise en 8 ans. Il est vrai que la situation n’est pas la même dans toutes les UFR mais pour ce qui concerne les sciences, la situation est catastrophique.
En conclusion, parler de LMD dans un pays ou le manque même de salles pour recevoir les cours est criard, ou les enseignants n’ont pas de bureaux ni une connexion internet est un luxe et l’échec ne m’étonnera pas dans un avenir très proche. Il est vrai que dans l’échec que les autorites ont préparé les enseignants seront les boucs émissaires. Il faut être honnête et reconnaître que le volonté politique n’a jamais exister pour le développement de l’enseignement supérieur. J’ai peut être tort mais j’ai personnellement toujours pensé que sans un enseignement supérieur de qualité l’émergence tant proclamé sera toujours un mirage.


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