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Grossesses en milieu scolaire : Le drame de ZANGRE Marie Pengdwendé

5 avril 2014, 16:11, par Néron

Anonyme, vous n’avez pas compris le sens du message de monsieur Kaboré. Vous avez lu son écrit mais vous n’avez pas compris le but recherché, vous n’avez pas compris son sens.
Premièrement, pensez vous que dans son état actuelle, la jeune fille enceinte soit en mesure d’écrire pour expliquer ce qui lui est arrivé et donner des conseils aux autres ?
Revenez un peu sur terre, anonyme.
Deuxièmement, monsieur Kaboré a écrit ce cri de coeur car il a vu le potentiel de cette fille qui, malheureusement dans nos Etats incapables et inconscients, aurait été perdu tout simplement par manque de moyens financiers des parents. Or, il est du rôle et du devoir de l’Etat de donner les mêmes services publics (éducation, santé, sécurité...) à toutes et à tous, indépendamment de notre situation financière, géographique, sociale ou physique. Ce que notre Etat n’est pas en mesure de faire.
Monsieur Kaboré a pris cette fille comme sa propre fille et sa réussite en classe de 5è, puis 4è lui rendait bien le soutien financier qu’il apportait à cette fille. C’est donc en parent, qui voit son enfant hypothéquer peut être (je dis bien peut être) son avenir, qu’il a écrit pour partager avec les lecteurs sa tristesse et nous demander de réfléchir ensemble pour trouver des solutions à ces gachis que représentent les grossesses en milieu scolaire. Le coût pour ses filles, leurs familles, leur entourage, le pays tout entier est énorme et inestimable.
Alors, Anonyme, au lieu de vous borner à critiquer le fait que monsieur Kaboré aie signé de son vrai nom, vous feriez mieux de proposer des solutions pour résoudre ce fléau qui frappe nos familles. A défaut, vous auriez pu encourager tous les autres à continuer la réflexion.
Pour ce qui est de l’identité de la fille, je conviens avec vous que monsieur Kaboré aurait du la préserver (ne pas la dévoiler) pour protéger cette fille qui est en état fragile à l’heure actuelle puisque ayant du quitter ses parents pour habiter chez une tante tout le temps de sa grossesse et devant probablement interrompre ses études. C’est une drame qui blesse le coeur et monsieur Kaboré a bien fait d’en parler. On ne peut pas avancer l’argument selon lequel celui qui réalise un bienfait ne doit pas en parler. Pour moi, vu l’enjeu et vu l’ampleur du drame et des dégats qu’il cause, il faut en parler. C’est une oeuvre d’utilité publique qu’aucune autre justification ne saurait occulter ou taire.
Le plus important est de continuer de réfléchir ensemble aux solutions à ce drame qui fait des ravages dans notre pays.


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