Pr Séni Mahamadou Ouédraogo : « Il faut envisager une 5e République pour que le prochain président ne soit pas un monarque constitutionnel »

Moi non plus je ne pense pas qu’un changement de constitution (5eme république) est la solution à l’approfondissement de la démocratie au BF. Notre pays souffre plutôt d’un déficit du contrôle démocratique, le citoyen se contentant d’élire ses représentants sans, par la suite, être critique et contrôler leurs options et actions politiques. Ce contrôle arrive progressivement (très timidement à mon goût), et il faut espérer que les partis de l’opposition et la société civile travaillent toujours à élever cette conscience civique active des burkinabè.>>>>>>>>>> Autrement, on pourra toujours élaborer les meilleurs cadres juridiques des institutions du Faso, si on n’y met des gens sans scrupules laissés sans contrôle, nous n’aurons toujours qu’un grand n’importe quoi. Mais même avec des institutions imparfaites animées par de vrais hommes d’États capables de mettre l’intérêt de la Nation au-dessus de tout, ces hommes-là pourront créer les conditions irréversibles d’un progrès continuel de la démocratie dans leur pays en améliorant le bon fonctionnement des instituts par un contrôle démocratique permanent. >>>>>>>>>> En tout état de cause, il n’est pas sein de changer fréquemment de constitution car on n’arrive jamais ainsi à engranger les acquis d’une expérience d’un régime à l’autre. Regardez d’où nous venons ! En 1958 nous avons adopté la avec la France la Constitution française actuelle (4eme République) qui était pour nous africains, celle de la Communauté Franco-Africaine. Depuis les indépendances, nous avons changer les constitutions comme des présidents ( 5 constitutions 5 présidents), tandis que la France a connu plusieurs régimes et beaucoup plus encore de président avec la même Constitution : C’est cela l’instabilité institutionnelle qui est la nôtre. Il faut plutôt stabiliser la constitution, parce que c’est par elle que l’on garantie la force et la stabilité des institutions de la République. Par contre, il faut veiller et travailler à une alternance régulière et pacifique des personnes et des partis politiques (sinon c’est l’immobilisme qui favorise à la fois l’irresponsabilité, le népotisme et clientélisme). >>>>>>>>>> Dans notre situation actuelle, la constitution est bonne, mais ce sont les hommes qui sont indignes de diriger les affaires de la Nation par le fait de leurs mesquineries politiciennes et leur égoïsme contre la patrie. (Modérateur, laissez passer SVP)