Sénat : Le CERFI et l’AEEMB donnent leur position

Je voudrais rappeler au souvenir des petits-frères du CERFI et de l’AEEMB les propos du Prophète Mohammad (PSL) qui disait que : "le pire n’est pas le mal des gens mauvais, mais ceux qui regardent sans rien dire". Beaucoup de personnes ont repris cette célèbre pensée (Einsten, Norbert Zongo, de célèbres musiciens,...).

En réalité votre sortie par rapport à la mise en place du sénat et aux intentions inavouées de modification de l’article 37, ressemble à un flou coupable, justement dénoncé par le Prophète Mohammad (PSL). Je pense qu’il faut avoir le courage de dire clairement la position du CERFI et l’AEEMB sur ces questions cruciales dans la vie de notre pays. Vous serez alors en étroite conformité avec ce que vous-mêmes le dites assez bien : "servir la cause de la majorité analphabète".

J’ai connu l’AEEMB et le CERFI quand j’étais toujours au pays. Ces deux structures sont aussi le creuset de l’intelligensia du pays à l’instar d’autres organisations rares et précieuses. Je suis convaincu qu’il y’a mieux à dire que des retranchements dans des positions alambiquées comme cette déclaration qui n’honore pas beaucoup les intellectuels musulmans, et ne rend pas service aux non intellectuels musulmans.

Oui ou non êtes-vous pour la mise en place du sénat ? C’est à cette question simple que vous devez répondre, et la justifier. Personne ne peut me convaincre que ces deux organisations réligieuses sont incapables de prendre une position claire, ou encore qu’elles sont dévaluées depuis un certain temps. Vous parlez de préservation de la paix et du climat social alors que votre position ressemble étrangement à celle des "sans positions" qui confondent silence et paix. « Craignez un chaos qui ne frappera pas exclusivement ceux d’entre vous qui sont injustes », ce verset n’est pas une invite à laisser faire les choses de peur de provoquer une situation désagréable qui engloutirait tout le monde. Non !

Chers frères en islam, le CERFI et l’AEEMB risquent d’être encore plus flous que Blaise Compaoré, et c’est justement le flou qui est le terreau du chaos.