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Autant le dire… : SYNTSHA, la grève de trop ?

3 avril 2013, 10:45, par Babintoh

C’est assez curieux que dans cette affaire, il n’y a que l’attaché en anesthésie qui ait été inquiété. Et le premier responsable du district dans tout cela ? Que l’anesthésiste ait refusé de venir travailler, soit ! Mais qu’est ce que les premiers responsables du CMA de Seguenega et partant du district, voire le mari de la dame -qui serait aussi agent de santé - ont fait pour sauver prioritairement la vie de cette dame en l’évacuant d’urgence sur Ouahigouya distant d’à peine 60 km ? Voulait on attendre qu’il se produise une situation dramatique afin de sacrifier (frapper administrativement "une tête brûlée) tout en sacrifiant au passage 2 vies humaines ? Tout porte à le croire. Et en cela, je me pose des questions sur le mari de la dame ? A moins qu’il ne soit le dernier des indigents des agents de santé de ce pays, le bon sens voudrait que devant l’impossibilité (réelle et finale) de voir sa femme prise en charge à Seguenega, qu’il prenne les devants pour faire évacuer sa femme à Ouahigouya par tout moyen de transport disponible et la sauver ainsi, quitte à venir régler après ses comptes avec qui de droit. Au moins la femme et au mieux elle et le bébé auraient été sauvés. Tout porte à croire qu’il a accepté joué le jeu de l’administration en acceptant sacrifier la vie de sa femme et de son enfant pour donner l’occasion de taper la "tête brûlée", à moins qu’on ne convainque tout le monde que ce dernier ne pouvait pas avoir les moyens de payer des frais de transport pour son évacuation. Le MCD aussi, surtout n’est pas en reste car devant le refus obstiné de M. Kabore de travailler, il aurait du user de tous ses pouvoirs et de toute son autorité pour faire évacuer cette dame pour la sauver, quitte après à venir régler ses comptes avec qui de droit et établir son rapport. Bref, tout vraiment porte à croire que même si M. Kabore a refusé de travailler, cela a servi de prétexte pour attendre que la dame trépasse afin de sévir contre une "tête brûlée" sans autre considération pour les dégâts humains que cela occasionnerait. Le grand tort de M. Kabore, c’est peut être de ne s’être pas présenté au bloc et voir au moins la femme. Si réquisition, il y a eu, il aurait pu facilement sauver sa tête en reconnaissant noir sur blanc que cette patiente ne pouvait pas être opérée localement et pour mémoire, on a coutume de dire que "l’anesthésiste reste le vrai patron de l’équipe" en ce sens que s’il estime ne pas pouvoir endormir un patient, aucune personne, même le chirurgien ne saurait l’obliger à le faire.


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