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Syndicats et organisations de la société civile : Alternance en mode échec ou exception ?

30 mars 2013, 10:24, par Un syndicaliste

Effectivement c’est un faux débat pour les raisons suivantes.

1. Lors de la tenue des instances (congrès ou AG notamment), est-ce que le fameux problème d’alternance est posé ?

2. Les dirigeants d’associations ou de syndicats qui ne sont plus acceptés avec ou sans congrès sont débarqués cas récent de la ligue des consommateurs du Burkina.

3. La gestion de la nation ne peut être confondue avec la gestion d’une association ou un syndicat. La nation a de nombreux projets de société incarnés par les différents partis politiques (je parle des vrais pas des regroupements bidons pour trouver des solutions à la misères de quelques individus). Par contre les associations et les syndicats et même les partis politiques ont une ligne et des principes inscrits dans leurs textes fondamentaux. Ce sont ces orientations qui régissent les règles de fonctionnement des ces organisations, y compris les règles de
pour le renouvellement des dirigeants. En dehors de ces règles, poser le débat de "l’alternance" à la tête de ces organisations c’est se rendre coupable d’une immixtion dans les affaires internes des dites organisations. Si vous êtes membres d’une organisation syndicale, associative ou politique (c’est la condition première pour avoir le droit de parler des questions ci-dessus) si les dirigeants ne vous conviennent pas il faut défendre votre point de vue à l’intérieur de cette organisation. Autrement se répandre dans les pages des journaux ou sur les espaces ouverts pour les internautes, c’est bien mais c’est sans effet sur la situation mais par contre votre attitude contribue à l’affaiblissement des cadres indépendants dans lesquels des gens (c’est vrai pas toujours tous des saints) se battent dans un contexte "démocratique" très difficile pour défendre des valeurs et des intérêts collectifs. Pour ne prendre que l’exemple des syndicats, malgré le non payement des cotisations et la réticence de nombreux travailleurs à participer aux activité (pour ne pas avoir de problème), malgré donc toutes ces entraves les dirigeants syndicaux avec l’appui des militants conscients et responsables font vivre les syndicats et obtiennent quoi qu’on en dise des résultats. Et ce sont eux qui prennent les coups pendant que des travailleurs choisissent la solution de facilité d’aller sur les sites des internautes pour insulter tous les responsables syndicaux alors refusent de participer aux réunions qui sont organisées pour débattre des questions.
En réalité, les travailleurs qui agissent de cette façon ont des objectifs divers dépendant de leur ancrage politique.
1° Il y a d’abord ceux qui sont du parti au pouvoir ou ses affidés pour qui l’affaiblissement des organisations démocratiques indépendantes du pouvoir est un objectif stratégique qu’il faut atteindre par tous les moyens.
2° Il y a ensuite les recalés de l’ascension politique vers le gâteau dont s’empiffrent les tenants du pouvoir et qui ne comprennent pas pourquoi les syndicats ne vont pas "jusqu’au bout", entendez par là renverser le régime en place. Pour se convaincre des objectifs de ces "criticailleurs" des syndicats de se référer aux aux avis des internautes suites à l’écrit sur le compte rendu de l’AG des syndicats le mardi 26. On y voit des appels clairs à des putschs avec l’utilisation des syndicats comme courte échelle. Ces irresponsables ne pensent même pas aux conséquences pour la population des coups d’état, notamment avec des risques de se retrouver avec des illuminés comme Dadis Camara et consorts qui retournent les armes utilisées pour le coup d’état contre le peuple.
3° Enfin il y a ceux que nous pouvons qualifier d’ignorants politiques qui veulent du "concret" c’est-à-dire, de quoi manger même si la revendication d’une indemnité peut faire basculer le pays dans la guerre civile réactionnaire avec son cortège de souffrances indicibles pour la population. Ils rejoignent d’une certaine manière les seconds cités.

C’est contre les visé de tous groupes que doivent lutter les syndicats tout en maintenant le cap de la satisfaction des intérêts des travailleurs qui dans leur large majorité soutiennent l’action des syndicats en témoignent le suivi des grèves et des manifestations publiques sur tout le territoire. En cela la position des syndicats est juste car le syndicat n’est pas le parti politique même s’il ne s’interdit pas d’être politique dans ses analyses.


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