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Mairie de Bobo-Dioulasso : Salia Sanou pour un nouveau bail de cinq ans

10 mars 2013, 11:25, par tièkadiyé

Il y a un sujet dont j’aurais voulu en entendre parler, mais depuis, aucun journaliste du BF n’ose s’y aventurer. Est-ce une peur ou un manque de moyens ou bien s’agit-il d’une incompétence généralisée ?

"Bagarre mortelle entre Maliens et Burkinabés sur le site d’orpaillage de Diyabougou
7 mar 2013 Rubrique : Faits Divers,Nation

Six morts en quarante heures, voilà le très lourd bilan d’une altercation entre les communautés malienne et burkinabé vivant dans le village aurifère de Diyabougou à Kédougou. La bataille rangée qui avait fait dans un premier temps deux victimes dont un dans chaque partie a connu une nouvelle tournure avec le bilan qui s’est alourdi ces dernières quarante huit heures.

Quatre autres burkinabés sont tués portant le nombre de victimes à six dont cinq burkinabés et un malien, sans compter plus d’une cinquantaine de blessés sauvagement tabassés et agressé par des armes blanches et des gourdins.

Tout est parti d’un incident survenu dans une boite de nuit de la place. Et à l’issue duquel un jeune orpailleur burkinabé a poignardé un autre jeune malien. Ce dernier a reçu deux coups de couteau dans le thorax. Ce fut la peur et la débandade dans le village de Diyabougou notamment chez la communauté burkinabée en particulier. « Quand on a entendu qu’un burkinabé a tué un malien, aussitôt les maliens se sont réunis et ont demandé à haute voix : où sont les burkinabés ? » nous raconte un autre orpailleur très dépassé par les événements.

Selon cet homme, dans la même nuit la riposte des maliens a fait aussi une victime du côté burkinabé, c’est la loi du talion. C’est le mardi matin qu’on a amené les deux premières victimes à la morgue du district sanitaire de Kédougou dans un état atroce surtout pour la seconde victime. En ce moment les habitants et résidents de Diyabougou pensaient que le carnage était fini. Mais c’était sans compter avec la détermination des deux communautés à en découdre, chacune se sentant blessée dans son orgueil propre.

Et la bataille rangée ne faisait que commencer. Ainsi les parties en conflit faisaient usage de machettes, coupe-coupe, haches et gourdins qui étaient exhibés comme de petits pains. Les maliens cherchaient les burkinabés et vice versa dans un village où les étrangers sont majoritaires par rapport aux autochtones. « Vous savez les maliens font quelques kilomètres, parfois moins de cent, pour arriver au Sénégal parce que c’est deux pays frontaliers. C’est pourquoi ils sont très nombreux dans tous les sites d’orpaillage de Kédougou », explique un pandore sous le sceau de l’anonymat.

À cet effet les affrontements avaient repris du poil de la bête faisant quatre autres victimes burkinabés, plus d’une cinquantaine de blessés graves et de lourdes pertes matérielles. « Moi, j’avais quatre cent cinquante mille F Cfa, mais c’est dans la bataille que les maliens m’ont volé mon argent », déclare un blessé burkinabé. Selon des informations recueillies les deux premières victimes étaient toutes saoules. Mais à en croire toujours les témoins, le problème est plus complexe qu’une histoire de soirée. « Les maliens seraient très jaloux des burkinabés qui détiennent des machines pour détecter et creuser rapidement là où se trouvent les pierres précieuses », déclare un vendeur de téléphones portables à Diyabougou. Un autre orpailleur du nom de Moussa le conforte dans sa thèse. « Les maliens font travailler parfois les burkinabés sans les payer ou bien leur reproche d’avoir volé leur or », dit Moussa.

En tout cas pour l’heure la question d’insécurité continue à se poser dans cette région carrefour et frontalière de Kédougou. Par conséquent il urge qu’on renforce le nombre de gendarmes et de policiers sur l’étendue de la région où on dénombre plus de treize nationalités à cause de ses potentialités."

Source : MaliWeb.net


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