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Etablissements d’enseignement privé : L’Etat ouvre la voie au désordre

21 novembre 2012, 11:35, par COULOU LE SAGE

MALHEURS AUX VAINCUS DE L’ECONOMIE LIBERALE !
Que dire de l’enseignement secondaire ?
A Bobo, après le mouvement de revendication des vacataires de l’année scolaire passée, c’est le règne des fondateurs d’établissements privés.
Le protocole d’accord tripartite,syndicats, fondateurs et ministère des enseignements , qui stipule que le taux de vacation devait passer à 3 200 et 3 500 F est relegué aux calendes grecques. Le prétexte évoqué est l’arrêté du ministre des Finances et du ministre des Enseignements secondaires qui fixe le taux de vacation dans les établissements publics à 2 500F. Cedit ministre, M. Moussa Ouattara, ressortissant de l’ouest, semble avoir été nommé pour casser ce mouvement tendant à reconnaître la valeur et la pénibilité du travail de l’enseignant.
Pour contrer les enseignants frondeurs,certains promoteurs ont recruté des étudiantsen fin de cycle qu’ils nomment des "permanent" : ils sont payés entre 80 000 et 90 000F le mois sur la base d’un contrat qui dure neuf à dix mois ; ils n’ont pas le droit d’aller à la grève ; les taxes patronales et la sécurité sociale ne sont pas pris en compte, la retraite encore moins. Bref, ces jeunes travaillent pour moins de 1 140F/heure ! Pourtant, tous les établissents privés ont majoré leurs frais d’écolage pour répondre à la hausse de ceux de la vacation, pour certains de 20 000F...
Mais il y a pire : le minsitère chargé de la jeunesse envoie dans les établissements secondaires privés des jeunes pour un stage de premier emploi où une partie de leur salaire (on parle de 70 000F) est payée par l’Etat, c’est-à-dire par la collectivité nationale tout entière. Belle idée de subentionner des gens pour qui l’établissement d’enseignement n’est qu’une "entreprise" (le mot est de M. Touré, fondé de pouvoir du lycée de la Jeunesse). Aucun engagement n’est pris par les fondateurs pour embaucher effectivement ces jeunes après leur "stage" !
Pendant ce temps, les établissements privés sont bondés avec des effectifs de plus 130 élèves en siixième et en seconde. Mais il n’y pas de danger : le taux de redoublement et de renvoi à l’intérieur du système flirte avec les 50% !
C’est simple, les enfants des ministres ne vont pas dans ces écoles-là...


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