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LE POULS DE LA CITÉ : Image de la cité

29 juin 2012, 13:56, par Carleiss

Nous dirons simplement, pardonnez leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.
Nous sommes dans le monde du « Sauve-toi toi-même ! », C’est la loi de ce monde. Ne te lie à personne ! Ainsi croit-on mieux saisir les opportunités qu’offre la société.
Au milieu de la crise, il faut penser à soi-même. C’est un temps d’égoïsmes personnels, mais aussi d’égoïsmes de riches, d’égoïsmes de pays entiers. Il faut penser à soi-même ! Nombreux sont ceux qui y ont cru et qui y croient. Ils pensent que c’est vraiment la route à suivre pour se sauver et trouver une vie digne.

Avec les années, de nombreux liens se sont défaits. Les familles sont entrées en crise. Les solidarités se sont rompues. Les communautés se sont distendues. Peu de communautés sont nées parmi les hommes et les femmes, qui préfèrent aller chacun leur propre chemin. Le panorama du monde est souvent un panorama de nombreux solitaires. Faire son propre chemin veut dire ne pas se soucier des autres. Ceux qui sont plus faibles pourraient surtout constituer un poids inutile, qui m’empêche de faire mon propre chemin. On dit alors : mieux vaut ne pas se soucier des autres !
Un exemple me frappe toujours : le traitement réservé aux personnes âgées dans nos pays, et plus récemment aux enfants (vivant dans les rues, dans les carrières, ...). Où s’en est allée la force de la famille africaine ? Les personnes âgées s’éloignent des maisons, des familles, et sont déplacées comme s’il s’agissait d’objets et non pas d’êtres humains. Ce temps de crise provoque vraiment une accélération de l’individualisme, suscite une mentalité individualiste plus forte. Ce temps est dominé par le matérialisme de l’argent qui éduque à l’individualisme. Ainsi les gens conçoivent-ils peu l’avenir ensemble. La vie à venir est seulement ma route personnelle. Et les autres ? Et les plus pauvres ? Que chacun pense à soi !

Nous avons laissé Dieu seul penser à tous.

Citoyens, ne renonce pas à parler ! Ne sois pas avare de paroles bonnes, vraies ! Les gens attendent des paroles de vérité, des paroles d’espérance, de consolation, mais ils attendent aussi des paroles qui bouleversent leur cœur et qui vainquent la tristesse de chercher à se sauver seul.
La tristesse de beaucoup de personnes dans le monde est fille du manque d’amour et de générosité. En effet, est heureux celui qui donne sa vie, bien plus que celui qui reçoit des choses, des biens, de l’argent. Mets en pratique l’amour et tu seras heureux.
Le pauvre est un sacrement.