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HAROUNA DORO, SECRETAIRE EXECUTIF DU SYNDICAT DES MEDECINS DU BURKINA : « Les médecins burkinabè tirent le diable par la queue »

25 juin 2012, 01:10, par Merdicus

C’est inconcevable la situation du médecin ou du pharmacien dans la fonction publique. Après tant d’années d’études pour des salaires de misère pendant que d’autres comme les députés ne foutent rien, sont hyper bien rémunérés et se permettent de voter des lois pour s’octroyer des retraites cumulables, c’est un crime.
Salaire de misère, sans aucune couverture médicale, exposés pourtant à beaucoup de dangers et d’accidents de travail, je trouve qu’il faut être un peu plus énergique dans les revendications. C’est très facile d’avoir la satisfaction de vos revendications. Et voici ma proposition :
Des journées de grève sans service minimum.
J’ai conscience qu’il y aura des morts, mais mieux vaut sacrifier quelques vies pour réveiller la conscience collective des masses idiotes qui votent des dirigeants incapables et mal intentionnés que rester là et avoir un système de santé quasi inexistant et laisser des cadres mourir de faim. Si les masses commencent à mourir, elles se réveilleront et verront la réalité en face, car ni la faim, ni l’augmentation du coût de la vie ne semblent les réveiller ! Au moins si la mort ne réveille pas, elle endort pour toujours.
Alors chers médecins, faites une grève jusqu’à satisfaction de vos revendications (que celles-ci soient réalistes quand mêmes). Quand les gens mourront, les survivants eux-mêmes s’attaqueront à ceux qui refusent de faire bouger les choses et là vous serez satisfaits. C’est très simple, vous avez le pouvoir car vous êtes indispensables.
Et je vous comprend parfaitement quand vous délaissez les hôpitaux publiques pour aller dans les cliniques.
Et parlant de la santé, nous n’avons pas assez d’infirmeries, ni assez d’hôpitaux, rien n’est équipé, pas de système d’assurance maladie, pas de projets ni d’objectifs pour le future, au jour le jour on s’occupe des urgences, aucune vision du future, aucun plan, aucune ligne de conduite. Les plus riches vont se soigner ailleurs ! Les pauvres meurent sur place sans soins mais continuent de voter ceux qui nous gouvernent. ils ne revendiquent aucun changement, aucune amélioration de leurs conditions de vie, de leur système de santé et la construction d’une infirmerie dans un village est vue comme un acte de charité de la part d’un pseudo député.
Les masses ne méritent pas de sortir de la misère !


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