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Ouahigouya : Le palais de justice toujours fermé

21 juin 2012, 13:52, par Sylvanus

Vous voyez jusqu’où peuvent nous conduire nos entêtements, nos réactions épidermiques et inciviques, et nos ego sur-dimensionnés ? Il faut que tout le monde mette de l’eau dans son vin. Savoir que la vie en société est régie par une sorte de convention collective qui comporte des droits et des devoirs équilibrés de sorte que la cohabitation soit possible, sinon supportable, etc. Les différentes fonctions (militaire, police judiciaire, magistrat, chef religieux/coutumier, mécanicien, président de la république, etc.) doivent être vues comme des délégations de pouvoir de l’ensemble de la population. Ainsi, chacun est à son tour souvent donneur, souvent receveur de service. Mais certains services ont besoin d’être plus encadrés que d’autres par la loi et plein d’autres dispositions. C’est le cas par exemple de la fonction magistrat. Je veux dire par là que le fait de demander publiquement pardon n’efface pas l’infraction causée. Les excuses peuvent servir de circonstances atténuantes pour diminuer la peine ; et même que dans le cas présent, le tribunal peut décider de le condamner avec sursis et mise en liberté immédiate, mais en aucun cas ni le monsieur incriminé, ni la population, ni aucune autorité extra-judiciaire ne peut dicter sa loi quant à l’issue de l’affaire. Il arrive dans certaines situations qu’une affaire soit classée sans suite avant la phase de jugement ( soit pour préserver l’ordre social, pour des raisons politiques, etc.) ; mais c’est toujours l’autorité judiciaire qui décide. N’étant pas magistrat je pense que le fonctionnement de la justice doit être plus complexe que ça, mais ce que j’ai dit vise à interpeller les uns et les autres sur la nécessité de l’indépendance totale de la justice (vis-à-vis du pouvoir, vis-à-vis du justiciable, et vis-à-vis du sentiment personnel de celui qui la rend - dans les limites de ce qui ne lui est pas permis par la loi bien sûr !). C’est seulement à ce prix que nous pourrons garantir la paix si chère à notre pays aux milles clivages. Si chaque groupuscule se croit "fort" dans son coin, qu’il n’oublie pas qu’il fait partie d’un ensemble qui est plus fort encore que lui, sinon on ne parlerait pas de pays (appartenir à un pays est déjà une contrainte, et là où l’on veut refuser cette contrainte, on parle de scission, d’autonomie, de rébellion, etc.). Soit on appartient à un pays et on accepte toutes ses lois quitte à se battre avec les moyens autorisés pour obtenir les changements voulus, soit c’est le contraire ; il n’y a pas 2 poids 2 mesures. A bon entendeur, salut. SVP webmaster, laissez passer mon message en entier, sinon vous ne publiez rien.


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