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CHIRURGIE : Les attachés de santé revendiquent une reconnaissance officielle de leurs actes

9 mai 2012, 19:55, par Tapsoba

Bonjour !
Pour donner mon avis à Tienfola, il faut savoir que ces attachés de santé opèrent déjà qu’il manipule aussi le bistouris. Revoyez le l’écrit, il fait référence d’un rapport de synthèse qui leur offre un certain nombre d’attributions officielles par rapport aux actes chirurgicaux. Ces gens prennent en charge des césariennes, des hernies et certaines se permettent de prendre des péritonites. Dans les districts ruraux là où il n’y pas de médecin chirurgien, c’est eux qui opèrent avec l’appui de médecins spécialistes.Certains expérimentés participent même à la formation des médecins généralistes en chirurgie. Je connais personnellement un attaché qui a géré un bloc plus deux ans sans qu’on ne ramasse un seul cadavre et celà est connu et reconnu par tout le système de santé et même par l’oms. Une étude diligentée par l’oms (en 2008 si je ne m’abuse) sur la prise en charge des urgences chirurgicales dans les districts sanitaires avait révélé que plus de 90% des urgences étaient entièrement pris en charge par ces aides chirurgiens. Le problème que pose ce corps mérite réflexion ;
Sur le plan managérial, psychologique et éthique peut on permettre un employé de poser des actes durant des années sans valoir le lui reconnaitre cette responsabilité (quitte à lui circonscrire un certains nombre de pratiques). Ce problème se pose dans les différentes spécialités de médecine au Burkina. Là où il n’y de spécialiste ce sont ces paramédicaux (sorciers souvent) qui font le travail. Allez y dans les CMA en dehors de ceux de Ouaga et de Bobo vous serez déchus. Il y’a un gros problème de gestion des carrières et de compétences au ministère de la santé.
Le problème qu’ils posent révèle ce qu’est le ministère de la santé et ce que les blouses blanches abattent comme taches. Observer bien tous les ministères bougent inventent créent innovent, le système de santé et ces patrons restent englués dans les lourdeurs administratives, des conflits d’écoles, de leadership, de qualification ou de diplôme de qui est mieux lotis pour diriger le ministère, une direction ou un service ; on dénigre telle école ou tel corps. On crée des frustrations, des révoltés, des départs du surplace et on oublie l’essentiel, ce qui nourrit le médecin ou l’infirmier, l’administrateur ou le brancardier " c’est le malade". La preuve est que c’est un des ministères le plus corrompus du pays et un des ministère où les gens démissionnent en cascade ou prennent leur disponibilité. La majorité s’en vont par dépit et j’en suis parti depuis 2003. Il faut mettre des managers au ministère de la santé et valoriser tous les corps et toutes les compétences. l’homme étant multidimensionnel, sa prise en charge ne saurait être alors léguée à un seul corps mais à tous ceux qui peuvent contribuer sans complexe ni tambours à relever le niveau de l’art médical pour servir l’humanité.Dale Carnesie disait que "la manière de donner vaut mieux que ce qu’on l’on donne !" Si nous mettons réellement le malade au centre de nos préoccupations que les soins soit livrés par un médecins ou par un infirmier par un pharmacien ou par un rebouteur que notre diplôme est reconnu ou pas que notre formation ou niveau d’instruction est supérieure à celle de l’autre... cela n’aurait plus d’importance. Au Burkina Faso le corps médical pense plus souvent à eux mêmes et oubli fréquemment le malade. C’est cette vérité que révèle le message de ces attachés de santé. Il faut une refondation du système de santé. C’est dommage mais c’est la vérité, il faut changer les mentalités et assurément les hommes aussi.
Un reconverti.


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