Accueil > ... > Forum 209802

ROYAUME DU LIPTAKO : Un fauteuil pour deux émirs

28 décembre 2011, 10:44, par Ardo

Cette analyse est parfois piégée par les vues du camp de l’oncle. L’histoire du Liptaako, est plus complexe que cela. La succession de frère en frère n’est pas la règle. Celle de père en fils n’est pas l’exception. C’est parfois, les circonstances au moment de la vacance qui imposent le mode. En tout état de cause, la situation actuelle est grevée par les luttes de positionnement politiques dans la région, comme c’est courant à Dori, depuis le temps du RDA. Nombre de partisans de l’oncle font un calcul maccabre...
Ce qu’il faut aussi savoir, c’est que l’oncle Bassirou et le défunt Emir, qui sont des demis frères, se sont opposés à la succession de leur père. Bassirou qui est en vérité l’ainé du défunt, n’a jamais digéré, de n’avoir pas été choisi pour succéder à son père. Si le collège ne l’a pas choisi, en son temps, il est possible que des raisons politiques sont intervenues. Mais pour être plus honnête, il ne faut pas occulter les croyances et les traditions. Bassirou a vraisemblablement été disqualifié en raison, du statut social de sa mère.
Mais ce qui est symptomatique, si déjà en son temps Bassirou et son défunt demi frère ont pu compétir pour succéder à leur père, c’est que la succession de frère à frère n’était pas la règle.
Autre considération, au regard de la pratique générale actuelle, en matière de chefferie coutumière, la position de l’oncle Bassirou parait plus anachronique que celle du neveu, fils aîné du défunt. Autrement on abouti, à la jurisprudence de Kaya, qui y a complètement dynamité le poids de la chefferie.

NAB


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés