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Mme Rosalie Bassolé, présidente de la FEBAH : « Nous demandons un quota de 30% des emplois de la fonction publique par an pour les personnes handicapées diplômés »

19 décembre 2011, 03:55

Bonjour a tous,
Je viens par ce message rectifier l’erreur apparue dans cet article. Nous nous excusons pour le désagrément. Comme vous l’avez tous remarquer ce n’est pas 30% mais plutôt 30 personnes handicapées/An soit 2 personnes par région. Et c’est ce document qui a été remis au Premier Ministre. Dans tous les cas vous pouvez le vérifier.
En ce qui concerne la loi portant protection et promotion des droits des personnes handicapées, elle stipule que les entreprises employant 50 salariés réservent 5% de places aux personnes handicapées.
Mais la ne se situe pas le problème, c’est la manière dont les gens conçoivent la notion du handicap ; a peine si on les considère comme des êtres humains. Quand je parcours vos écrits je suis surpris et stupéfait et les mots me manquent pour exprimer ce que je ressens. Je crois que beaucoup ne comprenne pas pourquoi faire cette discrimination positive.
Voila je suis une personne handicapée, j’ai décroché le CEP BEPC BAC...dans les mêmes conditions que mes camarades et mes camarades ont eu les même diplômes et certificat mais aujourd’hui hui ils travaillent ; et moi je suis avec ma licence sans emploi. Pourquoi ? Certains disent que je ne mérite pas de travailler, d’occuper un poste de travail, eux confondent le mérite et la chance d’être valide.Nous méritons tous d’être le Président du Burkina-Faso, mais seuls les plus chanceux y parviendront ; Mr. Blaise COMPAORE est notre président aujourd’hui hui, il n est ni le meilleur burkinabè, ni le plus méritant mais simplement le plus chanceux ; réfléchissez un peu. D’autres pensent que cela pousserait des personnes a se mutiler, eux ne connaissent pas l’effet que ça fait d’être dans la peau d’une personne vivant avec un handicap. Je voudrais seulement que vous bandiez vos yeux et essayez de traverser la ville de Ouagadougou sans un sous en poche ni emploi et sans guide.Ensuite si cela vous plait demander au bon Dieu de vous arracher les yeux, les membres et vous couvrir de richesse.D’autres encore crois qu’employer une personne en situation de handicap c’est encourager la médiocrité, que l’administration n’est pas un dépotoir, eux, ont atteint le stade suprême du zèle ; ils sont non seulement égoïste mais aussi égocentrique et en plus confondent la démocratie ,que je ne définirai pas pour eux, a l’aristocratie dont le pouvoir est aux mains des meilleurs, ou encore a l’oligarchie.Si c’était le cas peut être qu’eux mêmes n’allaient pas avoir la chance d’écrire ce qu’ils ont écrit. Dans tous les cas celui qui peut m’apporter la preuve qu’il a employé une personne handicapée dans un poste équivalent a sa qualification et qu’elle n’a pas pu exécuter, il n’a qu’a me faire signe. Je lui rembourserai les dommages occasionnés dus a son inefficacité. C’est un engagement ferme que je prends devant tous les internautes du lefaso.net !!!
Pourquoi nous considérez vous comme des déchets ? Parce vous nous réduisez a notre handicap, notre déficience et vous cherchez toujours a nous réparer plutôt que de vous basez sur nos capacités. La diversité est une richesse et il y a du gout en tout, l’important c’est de savoir l’extraire. Enfin vous refusez d’évoluer car vous n’aimez pas les bels exemples qui sont appliqués ailleurs et tout autour de vous.
J’espère du fonds du cœur que ces commentaires ne sont pas la vision de tous les burkinabè.Si tel est le cas je serai très triste.

La meilleure manière de mesurer le progrès moral et social, c’est de voir comment elle traite les personnes handicapées.

Mr Soumaïla TRAORE dit ISMAEL

- Président de l’Association des Élèves et Étudiants Handicapés du Burkina (AEEHB),
- Secrétaire chargé des Droits Humains a la Fédération Burkinabè des Associations pour la promotion des personnes Handicapées (FEBAH),
- Secrétaire Général de l’Association pour la Défense et la Promotion des droits des personnes Handicapées (ADEPROH),
- Membre de la Cellule d’Animation du Plaidoyer (CAP) pour l’application de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées dont le Burkina-Faso est partie,
- Étudiants en licence a l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences Juridique et Politique (UFR/SJP)a Ouagadougou.


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