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MORTALITE MATERNELLE ET INFANTILE NEONATALE : "Appelez ma gynécologue", a dit Alima avant de sombrer dans le coma

15 septembre 2011, 13:16, par Kelguinka

Chers lecteurs, je me joind à vous pour présenter dans un premier temps mes condoléances à la famille et aux proches de Alima. Que le Seigneur l’accueille dans son royaume.

Ensuite j’aimerais que le citoyen burkinabè comprenne ceci : "ce n’est pas toutes les morts qui sont des oeuvres de Dieu. Souvent c’est nous les humains qui souvent mettons la vie de nos sembblable en péril comme ce fut le cas pour Alima".

Malgré ma tristesse, je me rejouis de voir enfin des personnes averties réagir fasse à ces genres d’incidents. Tous les jours que Dieu fait, quelqu’un perd la vie par la faute de quelqu’un qui devait lui sauver la vie : le presonnel de santé. Pour quoi c’est ainsi ?

Au lieu de sauver nous tuons pour diverses raisons :
- Un manque de compétence
A longueur de journée nous assistons à des sessions de formation mais à analyser de près, ces formations ont plus pour but de lutter contre la pauvreté des participants dont le choix est fait selon les afinités des premiers responsables. Aussi, généralement les animateurs de ces formations ne sont pas aussi outillés pour dispenser certains modules mais comme on est le pote du boss....Enfin les formations dispensées, aucun dispositif fonctionnel n’est mis en place pour suivre la mise en application des connaissances acquises.
- Une mauvais fonctionnement des services
Au delà des organigrammes "parfaits" que nous rencontrons dans nous structures, nos services fonctionnent très mal : généralement les médecins occupés à chercher leurs "gombos" dans leurs cliniques abandonnent les infirmiers qui se débrouillent comme ils peuvent. Certes la santé est un domaine délicat mais laissez moi vous dire à haute voix que c’est aussi le lieu où des vaillants infirmier (ères) sont souvent confronté à des pathologies qui dépassent leurs compétences d’où la "débrouillardise".
- Une conccurence déloyale des cliniques privées
Dieu merci que nous soyons dans une ère où la santé est libéralisée. Cela a permi l’ouverture de plusieurs cliniques de soins dans nos villes permettant ainsi à nos populations de faire reccours à la clinique de leur choix selon leur bourse. Mais combien de cliniques sont gérées par des médecins qui ont un pied et demie dans leur clinique et un démie pied dans les structures publiques où ils sont régulièrement affectés et émargent au budget de l’Etat ? Ils sont très nombreux et cela ne peut que contribuer à faire de nos structures publiques de santé des "mourroirs" au profit des cliniques privées.
- La méconnaissance des règles de droit par les usagers et les praticiens
Combien d’usagers des services de santé ont été maltraités sans suite par des praticiens pour des fausses raisons ?
Combien de praticiens pensent que tout malade est un objet qu’ils peuvent manipuler comme ils veulent ?
Alors, notre culture du silence est très destructrice pour notre système de santé. Nous devons faire savoir aux uns et aux autres que nos droits et nos devoirs s’appliquent dans tous les domaines et plus particulièrement dans celui de la santé.

Chers lecteurs ces raisons ne sont pas exhaustives mais elles nous permettent de nous faire une idée sur l’ampleur de la tâche qui attend chaque acteur.


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