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Conflits dans les couples : Les « arrangements » ne conviennent plus à toutes les femmes

15 septembre 2011, 09:04

Je voudrais contribuer à l’enrichissement du sujet avec les compléments d’informations qui suivent :
…ainsi, parlant des causes, il y a aussi
- la vie difficile des jeunes couples (agents de la fonction publique) du fait de la régionalisation : l’un à Dori, l’autre à Gaoua ; ce qui engendre des problèmes dont l’infidélité, la galère financière (on dépense double !) ;
- l’infertilité de l’un ou de l’autre : est-ce que nous sommes de plus en plus des hommes et des femmes génétiquement modifiés (H/FGM)du fait de la nourriture ?
- les parents et amis, militants de première heure qui avaient joué le jeu de l’acceptation de votre partenaire, croyant en profiter âprement, mais justement distancés et isolés pour ruminer une vengeance caractérisée par les "tu choisis la famille ou ta femme !", "ton mari-là est un pingre, s’il ne peut pas tout assurer, faut te chercher pendant qu’il est temps ! Il n’a pas le droit d’ignorer tes parents !" ;
- la pratique des "j’ai trop supporté, je ne peux pas tout t’expliquer !".....
- les messes de télénovelas qui finissent par induire les jeunes femmes en erreur sur ce que le couple doit être un jardin de rose, ou ne sera pas ! Yako pour les Marimar, les Valdéhi, les Sauvageone, les Arohim et autres qui naviguent de poste téléviseur à salon de coiffure pour vendre le piment du dernier épisode à la copine.

On dit que, dans le mariage, la porte du pire est le divorce. Maintenant, les jeunes gens préfèrent ce pire-là. Tant pis pour les enfants dont la garde et la pension alimentaire vont être utilisées dans les stratégies de nuisance de l’autre !

Le sujet de l’article incite à dire que la famille burkinabè aura vécu. Or il ne le faut pas ! Il faut plutôt courir à son chevet et entreprendre, dans un cadre de concertation incluant tous les acteurs de la société burkinabè (notamment les associations de défense des droits des femmes, des enfants, les leaders religieux, le Ministère en charge de la famille, etc) de sérieuses réflexions. L’objectif devant être d’aboutir à des précisions nécessaires sur ce que signifie « liberté », « égalité », « droit » et « responsabilité ».
Nous avons opté pour une société basée essentiellement sur la liberté et l’égalité. Les uns ont compris la liberté comme "faire ce que je veux, le reste je m’en f...!" Et chacun fait ce qu’il veut, sauf ce qui va dans l’intérêt de la famille, des enfants. Pour les autres, l’égalité veut dire : "si tu peux, je peux ! Si tu veux partir à Ouidi et moi à la Patte-d’oie, sur une même motocyclette, on va dans les 2 sens en même temps, ou on ne va nulle part !" Et on n’ira nulle part, sinon à l’hôpital après s’être réglé les comptes dans la rue. Au bonheur des prédicateurs qui murmuraient un délai de 6 mois « pour un mariage pareil ! » en s’invitant à la réception organisée le jour de la célébration à coup de millions (dont le banquier vérifie les remboursements progressif chaque 22 du mois).
Il faudrait, à mon sens, redéfinir les mots "liberté" et "égalité", en les contextualisant à la lumière de nos valeurs essentielles. Une société basée sur le droit, ne veut pas forcément dire qu’on a toujours le droit ! Elle ne signifie pas, non plus, qu’on n’a que des droits ! Le droit à l’absolu renvoie à une liberté irresponsable. Or, la responsabilité, je crois, a toujours été au cœur des familles millénaires qui nous ont remis le bâton, pour transmission aux générations futures.
Pensons-y ; il y va de notre survie.

LA PATRIE OU LA MORT, NOUS VAINCRONS !


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