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Blaise Compaoré et Gilbert Djindiéré : Cure de jouvance à Bobo

9 juin 2011, 07:25, par KOHOLE

Grogne généralisé au Faso : un signal d’alerte à ne pas minimiser.
La grogne généralisée qui se produit actuellement au Faso devrait être un signal d’alerte rouge des gouvernants susceptible de les amener à s’arrêter un moment, à faire leur propre autocritique pour en tirer des leçons qui puissent leur permettre de s’améliorer pour l’avenir. Un constat très significatif mérite cependant d’être souligné : au Faso, les services Étatiques et semi-étatiques payent mieux leur travailleurs qu’une bien grande partie des services privés. Une enquête bien diligentée dans ce sens pourrait confirmer ce constat. Quel paradoxe ? Le cas des travailleurs de certaines unités privées telles les boulangeries, les écoles privés d’enseignement scolaires, les maisons de commerce, les cliniques, les supermarchés, les hôtels, etc. n’est plus à démontrer. Je connais certaines ONG qui octroient des salaires aux nationaux Burkinabè très largement en dessous des normes requis et des montants versés aux nationaux des pays environnants. Les salaires sont très bas au Faso à tel enseigne que l’on se demande si les décideurs de ce pays ne sont pas de mèche avec ces structures et sociétés privées, soit à titre d’actionnaire ou des gens vendus, au regard du comportement d’inertie et de silence dont ils font preuve. Faites le tour des sociétés privées et ONG et essayer de compter celles qui respectent les textes en matière de paiement des salaires ; vous serez déçus. L’un des remèdes à cette grogne serait de revoir les textes en la matière qui pourtant existe, et de veiller à ce qu’ils soient appliqués. Pour que l’économie d’un pays prenne son envol, l’Etat doit veiller à ce que les travailleurs soient bien payes. Et plus les salaires sont intéressants, plus les familles sont mieux protégées et plus le commerce qui est à la base de l’économie se relève, et la grogne diminue, la paix sociale s’installe, la confiance des investissements voit le jour. La question des salaires constitue un élément très déterminent à prioriser et harmoniser. Il faut faire en sorte que le droit prenne le dessus sur l’informel, le favoritisme, l’affairisme. Qui parle de démocratie, parle d’abord du droit en premier. Il ne faut donc pas minimiser le contexte actuel généralisé de soulèvements des couches marginalisées au Faso. Il faut peut-être commencer par harmoniser les salaires pour faire régner le droit et réduire le niveau actuel de la grogne sociale.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso.


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