Manifestations de militaires : Gaoua entre dans la danse

Depuis le début de cette crise au BF, je me suis accroché au forum des internautes que je passe tout mon temps à lire et relire les réactions des uns et des autres. Je ne voulais pas réagir mais mon devoir de patriotisme m’oblige à appuyer sur les boutons de mon clavier afin d’apporter ma part de contribution. Mes excuses à ceux qui se sentiront frustrés par cette intervention.
De prime abord je ne partage l’idée selon laquelle ces mutineries seront liées au niveau d’instruction des soldats. La raison se trouve bien ailleurs. Je m’explique : juste avant ce débordement , nous avons vu les mouvements des élèves et étudiants qui a même occasionner des pertes en vies humaines bien qu’ils ne possèdent pas d’armes à feu, mais ces soldats qu’on juge de tous les mots (voleur, délinquant, voyou…) malgré qu’ils ont la possibilité de faire un carnage jusque là ne l’ont pas fait et on ne déplore aucune perte en vie humaine Dieu merci. Cela veut dire qu’ils sont tout simplement conscients et intelligents je dirais. Aussi, n’ignorez pas les réactions des différents soldats s’opposants farouchement aux dires de certains gradés et autres, pensez vous que des illettrés savent surfer ou être en adéquation avec les NTIC ? Posez-vous la question de savoir pourquoi c’est maintenant que cela arrive ? Si vous ne le savez pas, alors laissez-moi vous le dire. ’’Une plaie qu’on ne soigne pas gangrène’’ dit l’adage, en effet, la grogne a commencé depuis longtemps dans les rangs mentionnant notamment les conditions de vie des subordonnés, l’inégalité et illégalité très perceptibles vis à vis des officiers, l’abus de pouvoir par certains chefs militaires, le traitement des frais de mission des officiers par rapport à celui des hommes du rang du dernier bataillon rentré du Darfour , les conditions de progression et j’en passe. S’il était à faire un sondage dans les rangs, 100/100 des militaires du rang tout corps confondu (béret rouge, gendarme) sont mecontents et vivent donc dans une profonde inimité contre leurs chefs Mais qui ose lever le petit doigt de peur qu’on le coupe. C’est l’armée.
Comme le disait Laurent BADO : ‘’Le B F est comme une marmite qui bouillonne et le jour que le couvercle va s’éclater alors… Ainsi dit la masse cherchait la moindre occasion pour se faire entendre car elle n’est pas écoutée en caserne et je vous assure que le seul moyen de se faire entendre c’est de faire crépiter les armes afin que la chaine du commandement et l’ensemble des dirigeants de ce pays l’écoute. Et comme le disait Norbert ZONGO ‘’eux ils sont déjà riches, ils ont peur de mourir et vous vous avez peur de vivre car vous êtes pauvres et généralement celui qui a peur de vivre n’a plus peur de mourir’’ Je crois bien que dans cette optique que ces soldats ce sont jetés dans l’eau car n’nonobstant le Règlement de Discipline Générale (R D G) ils savent bien les risques qu’ils en courent.
J’ai eu à lire l’intervention d’un haut chef militaire dans ce forum sur les événements de Fada qui traitait lui aussi ses militaires ’’ de bandits de grands chemin et des coupeurs de route et il va plus loin en disant que ces criminels seront jugés et retourneront au village pour faire de la plantation et cultiver’’, à ma qualité de sous/officier subalterne j’exhorterai à ce chef militaire de pas porter cela à la connaissance de la masse dans cette période chaude sinon nous risquons de tomber dans le chao. Même si cela sera fait ce n’est pas dans l’immédiat à mon avis autrement se sera jeter de l’huile sur le feu.
En outre je vous propose ces solutions immédiates :
-privilégier le dialogue à tout prix s’il est vrai que la ‘’la paix n’a pas de prix’’ car il n’ya pas de honte qu’un Général négocie avec un soldat à la recherche de la paix. Mais si un chef n’est pas aimé par sa troupe, vaut trouver celui que la basse classe aime
-procéder à une récupération immédiate des munitions dans les magasins d’armement car sans munition l’arme devient comme un bâton
-organiser des rencontre d’urgence avec les hommes du rang dans les casernes car on n’a vraiment besoin d’être écouté
-ne pas opposer le RSP et Gendarmerie à ces manifestant car si jamais il ya échange de tirs et si un malheur survenait, soyez sûre que plus rien ne pourra arrêter cette crise : ca sera vengeance su vengeance
 enfin il faudra prendre en compte les différentes revendications car l’heure n’est pas au ‘’bras de fer’’

MES RESPECTS !