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Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

8 octobre 2010, 00:04, par Souly

Le commandant Jean Baptiste Boukary Lingani, paix à son âme, que j´ai connu aux premières heures de la révolution était un homme très sage. Vous savez j´ai l´intime conviction qu´il est tombé dans un complot. Cependant il faut néanmoins reconnaitre que c´était á prévoir ! Je me demande comment quelqu´un comme le commandant Jean- Baptiste Boukary Lingani n´a pas pu voir cela venir ! Pour moi qui fus une de ses connaissances, sa mort était depuis le 15 octobre 1987 programmée. Si en octobre 87, il avait dit clairement non au Front populaire il serait alors mort en héros le même jour tout comme le capitaine Thomas Sankara et ses compagnons, et non en traitre comme ses bourreaux, veulent maintenant nous le présenter. Pour comprendre tout cela il faut avoir connu le commandant. Je l´ai dit au début de mon texte. Il était sage. Il était aussi pacifique. Sitôt Sankara tué, il a du se dire « faisons tout pour sauver des vies humaines et éviter le chaos » en fait le contraire d´un certain capitaine Boukary Kaboré. Et ce fut son erreur. S´il s´était opposé á Blaise dès le départ, et qu´il avait fait comme le lion, il serait probablement en vie aujourd´hui, ou alors il aurait été tué au cours de sa résistance.
Mais aussi je pense que Blaise et ses hommes connaissaient bien « l´homme ». Ils le connaissaient parfaitement. N´oubliez pas que le président Blaise après les événements du 18 septembre a dit un jour que le commandant Lingani lui aurait rapporté avoir reçu un appel du « lion » juste pour dire bonsoir ! À l´époque je me suis posé cette question. Qu´est-ce qui a bien pu amener le commandant Lingani à aller dire personnellement au président Blaise Compaoré que le lion l´avait appelé ?
Par loyauté ou par peur ? Je crois connaitre la réponse à cette question. Mais je vous laisse la trouver vous-même. Quant aux autres acteurs, qu´il s´agisse de Genguéré, (pardonnez moi je ne sais même pas comment on écrit son nom) Clément Oumarou Ouédraogo, Hermann je ne les connais pas ! Oui Issa Tiendrébéogo je le connais bien. Ce dernier était déjà depuis octobre 87 tombé dans le piège du pouvoir. Et j´aurais aimé avoir pu le lui dire en 1987 quand il était venu à Tenkodogo défendre corps et âme la rectification. J´étais hélas en Terminale.
Venons maintenant au capitaine Henri Zongo. La rumeur veut qu´il ait été après la fusillade achevé au couteau par ce que refusant de passer vite de l´autre coté…Cette même rumeur veut aussi qu´il ait chanté des quantiques. Oui la cruauté n´a pas de limites. Au moins ses prières auront servi à quelque chose. Regardez aujourd´hui ses bourreaux, ils semblent avoir la paix de l´âme et de l´esprit. En plus ils sont milliardaires. Cet homme n´avait jamais vraiment accepté la rectification. Et le pouvoir le savait. Au cours d´un grand reportage sur le Burkina, peu avant les événements du 18 septembre 89, il avait pour une fois critiqué dans Jeune Afrique, la mesure interdisant l´importation des fruits et légumes. Il avait aussi émis des réserves sur le port obligatoire du Faso Dan Fani. Quand j´ai lu son interview, je me suis dit ca y est. Ils l´ont eu ! Le pouvoir avait tout en main. À cette époque tout le monde donnait l´impression que tout était bien au Burkina. Alors la porte était ouverte pour la phase finale de ce qui avait été initié depuis de longue date. Le 18 septembre 1989 ! Un coup d´État déjoué ?
No. Nether. Nein. Nix. Nader… Seulement une suite logique du 15 octobre 1987. Comprenne qui voudra !
Souly


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