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> Restauration du clitoris : "Prudence !" dit Aïna Ouédraogo, Secrétaire permanente du CNLPE

21 juillet 2006, 14:09

Je trouve qu’il y a vraiment une totale contradiction professionnelle pour ce qui est des objectifs principaux du CNLPE. Sinon comment comprendre que la première responsable de ladite structure nationale ose dire avec fierté que si la restauration du clitoris de la femme la permet que de retrouver le plaisir, cela s’avère inutile selon mon entenedement.

Je crois personnellement qu’il y a confusion totale de la part du CNLPE dans leur objectifs du fait que l’objectif majeur de la restauation du clitoris est de permettre aux femmes de retrouver leur droit au plaisir sexuel. Il faut le dire haut et fort, et faire avec, sinon cela ne sert pas la restauration qui consite à faire émmerger la racine du clitoris à l’extérieur du pubis par une légère intervention chirigicale.

Sinon, une femme déjà excisée ne peut pas par la restauration du clitoris améliorer ses conditions d’accouchement, ni être guéris des problèmes de frigidité, ni en quelque sorte régler ou réparer les conséquences négatives dues à la mutilation sexuelle féminie. Je pense que l’on n’a pas besoin d’attendre de feed-back, pour comprendre que cette restauration est bel et bien avantageuse que conséquente.

La restauration du clitoris peut être vécu différement et personnellement des femmes des unes des autres et cela dépende de celles qui aimeraient bien rendre témoignage publiquement du bien fait de cette opération. Il faut ajouter à cela que du fait que plusieurs femmes qui avaient l’habitude de vivre pendant des années (3 à 20 ans selon l’âge de leur excision) sans le clitoris, se sentiraient génées psycologiquement, moralement, émotionnellement et physiquement de voir qu’elles ont quelques chose de nouveau en elles.

La restauration du clitoris nécessite une formation préliminaire dans le but d’infomer et de sensibiliser celles qui y sont candidates de la nécessité d’adaptation et de réeducation psychologiques par rapport à cet organe qui émerge subitement du jour au lendemain aprè une opération churigicale. Et en fin d’apprendre à ces femmes d’apprendre à vivre sexuellement avec ce nouveau clitoris, et de savoir l’utiliser pendant les rapports sexuels. Il faut qu’elles apprennent à s’y habituer.

Il faut le dire, toutes les femme qui se font restaurer le clitoris veulent le plaisir sexuel uniquement, et rien d’autre. Elles veulent rattraper ce qu’elles ont perdu. Si le CNLPE n’a pas été à l’origine de cette idée de l’opération de restauration du clitoris, ce n’est pas une raison pour décourager celle qui aimeraient bien la faire, en les mettant en garde.

Je trouve que cela ne vaut pas la peine pourque le CNLPE mette en garde la restauration du clitoris. Elle devra surtout mettre en place une structure d’aide d’’information et de formation sexuelle pour celles qui se sont faites restaurer le clitoris d’une part-, et d’autre part faciliter et encourager cette opération de restauration puisque ce projet de restauration a été étudiée, et jugée nécessaire par des médécins, sexologues et psychologues professionnels avant d’être approuvé.

Et surtout pour finir que la restauration du clitoris est promotionnée par la première dame du Burkina.


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