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Coopération franco-burkinabè : « On a intérêt à ce que le Burkina reste débout », affirme l’ambassadeur Luc Hallade

3 décembre 2022, 02:14, par Citoyenne

Le poisson rouge qui habite un bocal toute sa vie, ignore l’existence de l’océan. Toute sa vie, il n’a connu que le bocal. Il ne sait rien d’autre. Quand le poisson qui arrive de l’océan lui dit que l’océan existe, il ne peut y croire. Comment croire que l’on peut vivre libre et avoir toute une étendue d’eau telle que l’océan pour vivre. C’est simplement impossible à croire. Il me flatte. Il raconte sa vie. Il veut me mener en bateau. Qui d’autre pour lui dire la verité. Son maître qui de temps en temps lui verse des grains dans le bocal, sassurant ainsi qu’il reste vivant et se meut dans le bocal ad vitam aeternam pour ses beaux yeux. Qui d’autre ; si ce n’est le poisson qui a connu l’océan. Les africains de la diaspora sont constamment discredités dans leurs contributions pour cause qu’ils ne vivent pas au pays. C’est vrai. Mais ils sont hors du bocal et cela leur permet de voir ce qu’ils n’auraient pas vu en y restant. Leurs contributions comme toute contribution doivent être filtrées, mais pas rejetées systématiquement. Un oeil seul ne peut tout voir. Plusieurs yeux voient mieux.
L’une des raisons pour laquelle nous peinons à nous en sortir, et ce n’est que mon humble avis, c’est bien parce que nous insistons à considérer la diaspora comme non importante. Et pourtant, l’histoire montre que la diaspora a toujours participé à l’émancipation du continent : de Kwame N’Krumah qui devient panafricaniste durant ses etudes en occident à Fela Kuti qui épouse le combat pour la libération au contact d’une afro-américaine ; les exemples font légion. Un des conseillers de Kwame NKrumah et Sekou Toure n est autre que Stokely Carmichael, membre des Black Panther, groupe de libération afro-américain.

Voici ce que quelqu’un de la diaspora vous dira : ce qui se passe au Burkina n’est pas différent de ce qui arrive aux noirs américains ou aux noirs en général dans toute banlieue de grande ville occidentale. Le système de la suprématie blanche, qui est un système mondial, s’assure que les noirs n’ont pas accès à l’éducation, ou ont accès à une education de mauvaise qualité ; s’assure que les parents sont constamment partis pour la recherche du pain quotidien et peinent à joindre les deux bouts. Laissant les enfants être éduqués littéralement par la rue. Ils s’assurent ensuite de mettre à la portée de ces jeunes pratiquement laissés à eux-memes des armes, une grande quantité d ; ;armes et aussi la dr*gue... qu’ils cachent dans des vielles voitures abandonnées ou ces jeunes auront la tentation de s’asseoir pour bavarder.. C’est ainsi qu’ils créent la violence dans les banlieues qu’ils réservent aux noirs. Dans le système de la suprématie blanche, la principale cible, c’est nous. Que l’on soit au Burkina Faso, en Mozambique, au Brésil ou en France, nous sommes la cible. Les bavures policières ne sont pas des bavures policières, c’est un g*noc*de non voilé. Qui d’autre pour communiquer sur cela que ceux qui l’ont vu et peuvent le rapporter. Vouloir les discréditer c’est fermer la porte a une source importante d’information et de soutien dans cette lutte pour notre libération. Nous sommes tous concernés par cette lutte ou que nous soyons. Beaucoup de la diaspora n’ont jamais mis les pieds en Afrique mais leur banlieue n’a rien de différent du nord de notre pays. Si vous croyez que vous n ;avez rien a apprende de la diaspora, vous vous ttrompez lourdement.


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