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Mali : La ville de Gao en « désobéissance civile » pour protester contre l’insécurité grandissante

9 novembre 2022, 09:43, par kwiliga

- Le général touareg El Hadj Ag Gamou, général de l’armée nationale et figure majeure du conflit malien engagée dans les combats contre l’organisation Etat islamique au grand Sahara (EIGS, affilié à l’EI), « donne dix jours à tous les jeunes Touareg d’Algérie, Libye et d’ailleurs pour rejoindre les environs de Gao », plus grande ville du nord du Mali en proie aux violences du groupe djihadiste, dans un message en langue tamasheq authentifié par l’AFP.«  »
- Ménaka, dans le nord-est du Mali. Combien de morts, de blessés, de civils chassés de chez eux et de boutiques brûlées les djihadistes ont-ils laissés dans leur sillage depuis le 8 mars, le long de la frontière avec le Niger ? Les plus prudents évoquent des dizaines de morts, certains plus d’une centaine, voire au-delà de deux cents pour les plus alarmistes. « Personne n’est capable de dire quel est le bilan réel, mais toutes les informations font état de beaucoup de morts, dont de nombreux civils », assure Mohammed, un journaliste d’une radio communautaire de Ménaka.
- Le maire de Tamalat (ou Tamalet, selon les versions), là où les violences ont commencé, donne cependant, dans un message WhatsApp, la possible ampleur du drame dans sa seule localité : « 153 morts, 63 blessés, dont 25 femmes et 7 enfants. » Une bonne source, qui s’évertue à faire le décompte macabre, assure avoir provisoirement recensé 143 morts entre Tamalat et Inchinane, une autre localité attaquée par l’EIGS.
- Quarante-deux soldats maliens ont été tués dimanche 7 août lors de l’attaque attribuée aux djihadistes dans la ville de Tessit, située dans la zone dite des trois frontières entre le Mali, le Burkina et le Niger, indique un document officiel listant nominativement les militaires décédés, authentifié mercredi 10 août par plusieurs hauts responsables militaires. La croix
- « La liberté d’expression est en danger, la démocratie avec. Nous sommes dans la dictature de la pensée unique. » Les propos tenus par le journaliste malien Mohamed Attaher Halidou dans un éditorial diffusé sur Joliba TV News le 30 septembre ont fini par se vérifier. Mercredi 2 novembre, la chaîne de télévision créée en 2021 a été suspendue pour deux mois par la Haute Autorité de la communication (HAC) du Mali. Une interruption forcée qui illustre le durcissement de la censure au Mali depuis l’arrivée au pouvoir de la junte à la suite du double coup d’Etat d’août 2020 et de mai 2021.
Suite au discours d’Abdoulaye Maïga, incendiaire contre la France et certains présidents africains, le 27 septembre. A la tribune de l’Organisation des Nations unies, cette diatribe a été critiquée par le journaliste vedette de Joliba TV News, chaîne d’information réputée pour sa liberté de ton.
« Ce discours, avait estimé à l’antenne Mohamed Attaher Halidou, contient beaucoup de vérités mais nous devons aussi avoir le courage de dire qu’il manque par endroits d’élégance républicaine. » « Les colonels au pouvoir gouvernent avec l’opinion de la foule et la foule, par définition, ne réfléchit pas. Attention au naufrage », ajoutait le chroniqueur, avant d’appeler la HAC à « prendre ses responsabilités pour arrêter le désordre » sur les réseaux sociaux maliens, où la désinformation et les injures envers les personnalités hostiles au régime pullulent depuis des mois.
Et la foule, par définition, ne réfléchit pas...
Honni soit qui Mali pense !


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