Proverbe du Jour : Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux. Proverbe chinois
Burkina Faso : Est-ce que nous ne mélangeons pas tout ?
5 août 2022, 13:01, par
Baoyam
Pour apporter plus d’arguments à l’analyse, il faut dire qu’effectivement il y a parfois des procès au cours desquels les familles des victimes déclarent qu’elles ont pardonné. Toutefois, la condamnation est prononcée et exécutée. La raison est bien simple : l’Etat sanctionne pour dissuader, pas uniquement pour "rembourser la dette". C’est pour dissuader d’autres de commettre le même crime. Sans la peur d’être sanctionné, il n’y a aucune dissuasion. L’Etat a en charge la protection de toute la communauté. Par ailleurs, le procès pour un crime ce n’est pas un "contentieux entre deux parties", c’est un procès au cours duquel le procureur qui représente l’Etat donc l’intérêt collectif accuse, et l’accusé se défend.
Si la police arrête ceux qui ont brûlé le feu et après avoir discuté les pardonne, ça ne les dissuadera pas à l’avenir. Ce qui ne veut pas dire que dans le cas Compaoré comme tout autre citoyen condamné d’ailleurs on ne peut pas accorder une forme de pardon étatique. Mais il faut que le condamné respecte la décision, se constitue prisonnier, purge sa peine avant qu’éventuellement on ne décide de l’amnistier. C’est que Blaise et ses partisans refusent.
Pour apporter plus d’arguments à l’analyse, il faut dire qu’effectivement il y a parfois des procès au cours desquels les familles des victimes déclarent qu’elles ont pardonné. Toutefois, la condamnation est prononcée et exécutée. La raison est bien simple : l’Etat sanctionne pour dissuader, pas uniquement pour "rembourser la dette". C’est pour dissuader d’autres de commettre le même crime. Sans la peur d’être sanctionné, il n’y a aucune dissuasion. L’Etat a en charge la protection de toute la communauté. Par ailleurs, le procès pour un crime ce n’est pas un "contentieux entre deux parties", c’est un procès au cours duquel le procureur qui représente l’Etat donc l’intérêt collectif accuse, et l’accusé se défend.
Si la police arrête ceux qui ont brûlé le feu et après avoir discuté les pardonne, ça ne les dissuadera pas à l’avenir. Ce qui ne veut pas dire que dans le cas Compaoré comme tout autre citoyen condamné d’ailleurs on ne peut pas accorder une forme de pardon étatique. Mais il faut que le condamné respecte la décision, se constitue prisonnier, purge sa peine avant qu’éventuellement on ne décide de l’amnistier. C’est que Blaise et ses partisans refusent.