Burkina : Le Premier ministre évoque une éventuelle réduction de la période de la Transition
1er juillet 2022, 13:45, par
Sidpawalemde Sebgo
Mais de quoi on parle là ? Au vu de la situation, on ne peut faire que deux hypothèses :
1°) Soit les dirigeants de fait actuels sont tout simplement incapables de gérer la situation sécuritaire dans le sens d’une amélioration ;
2°) Soit ils laissent volontairement pourrir la situation pour avoir des arguments face à la population et à la communauté internationale pour une durée de la transition équivalent au moins à un mandat électoral ;
Dans les deux cas, cela signifie que chaque mois qu’ils vont passer au commandes se traduira par plus de morts, plus de déplacés internes et plus de territoires perdus. De sorte que ni dans 18 mois, ni dans 36 mois, des élections ne seront possibles. Car ne nous y trompons pas, de leur point de vue, s’il n’y a pas d’élection, cela signifie qu’ils sont toujours au pouvoir.
C’est clair comme de l’eau de roche que la seconde hypothèse semble prévaloir, et certaines "petites choses" trahissent des ambitions de rester au pouvoir le plus longtemps possible et le peu de priorité accordé à une lutte réelle, résolue et décisive contre le terrorisme :
1) La multiplication des évènements et activités de diversion, aux antipodes de la priorité sécuritaire déclarée comme les opérations mana mana, la chasse aux fonctionnaires retardataires, les rencontres-spectacles, le maintient d’évènements festifs (SIAO, FESPACO)pourtant annulés auparavant avec une situation sécuritaire moins dégradée.
2°) Des décisions qui montrent l’absence d’urgence à leurs yeux, ainsi que de priorités budgétaires comme l’établissement d’un plan stratégique de réconciliation nationale sur la période 2022-2026 ou encore le projet d’accueil de la CAN 2027. Combien coûte l’organisation d’une CAN quand on manque d’armes et d’équipements ? Mais visiblement, celui qui a eu l’idée se voit toujours "aux affaires" et dans la tribune officielle au lancement de cette CAN et tznt pis pour les PDI...
3) L’absence totale de toute activité qui va vers le retour à un ordre constitutionnel normal comme des cadres de discussion sur des amendements à la constitution, le code électoral, le format de la CENI ou toute autre question liée.
Alors oui, une limitation de la durée de la transition par la CEDEAO est souhaitable, mais il est encore plus souhaitable et urgent que nous finissions notre transition avec d’autres dirigeants, car ceux-là n’ont visiblement ni envie de quitter le pouvoir avant longtemps, ni l’intention de nous débarrasser du terrorisme qui est leur alibi pour le faire.
La seule question est comment on "balaye" des gens en armes qui n’auront peut être pas le patriotisme de Blaise Compaoré pour partir avant le millier de morts ?
Mais de quoi on parle là ? Au vu de la situation, on ne peut faire que deux hypothèses :
1°) Soit les dirigeants de fait actuels sont tout simplement incapables de gérer la situation sécuritaire dans le sens d’une amélioration ;
2°) Soit ils laissent volontairement pourrir la situation pour avoir des arguments face à la population et à la communauté internationale pour une durée de la transition équivalent au moins à un mandat électoral ;
Dans les deux cas, cela signifie que chaque mois qu’ils vont passer au commandes se traduira par plus de morts, plus de déplacés internes et plus de territoires perdus. De sorte que ni dans 18 mois, ni dans 36 mois, des élections ne seront possibles. Car ne nous y trompons pas, de leur point de vue, s’il n’y a pas d’élection, cela signifie qu’ils sont toujours au pouvoir.
C’est clair comme de l’eau de roche que la seconde hypothèse semble prévaloir, et certaines "petites choses" trahissent des ambitions de rester au pouvoir le plus longtemps possible et le peu de priorité accordé à une lutte réelle, résolue et décisive contre le terrorisme :
1) La multiplication des évènements et activités de diversion, aux antipodes de la priorité sécuritaire déclarée comme les opérations mana mana, la chasse aux fonctionnaires retardataires, les rencontres-spectacles, le maintient d’évènements festifs (SIAO, FESPACO)pourtant annulés auparavant avec une situation sécuritaire moins dégradée.
2°) Des décisions qui montrent l’absence d’urgence à leurs yeux, ainsi que de priorités budgétaires comme l’établissement d’un plan stratégique de réconciliation nationale sur la période 2022-2026 ou encore le projet d’accueil de la CAN 2027. Combien coûte l’organisation d’une CAN quand on manque d’armes et d’équipements ? Mais visiblement, celui qui a eu l’idée se voit toujours "aux affaires" et dans la tribune officielle au lancement de cette CAN et tznt pis pour les PDI...
3) L’absence totale de toute activité qui va vers le retour à un ordre constitutionnel normal comme des cadres de discussion sur des amendements à la constitution, le code électoral, le format de la CENI ou toute autre question liée.
Alors oui, une limitation de la durée de la transition par la CEDEAO est souhaitable, mais il est encore plus souhaitable et urgent que nous finissions notre transition avec d’autres dirigeants, car ceux-là n’ont visiblement ni envie de quitter le pouvoir avant longtemps, ni l’intention de nous débarrasser du terrorisme qui est leur alibi pour le faire.
La seule question est comment on "balaye" des gens en armes qui n’auront peut être pas le patriotisme de Blaise Compaoré pour partir avant le millier de morts ?