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Ibrahima Maïga : "Je partage la vision du MPSR et j’ai adhéré"

17 février 2022, 12:55, par Sylvanus

Je ne sais pas si l’activiste MAIGA est membre du MPSR (comme cela se dit et se dément sur d’autres plateformes), mais je me pose des questions sur la supposée incapacité de RMCK décrétée par les auteurs du coup d’état du 23 janvier. J’attends de voir la CAPACITÉ du MPSR quand il devra gérer le pays en faisant face à un activiste aussi malodorant que celui de Mr MAIGA. Au lendemain de la chute de RMCK, quand j’ai vu un post attribué à ce Mr qui disait d’attendre maintenant de voir comment l’armée allait monter en puissance et inverser la tendance, j’ai été ébahi.

A présent il est clair que le coup d’état a été bien préparé, que peut-être manipuler l’opinion publique pour qu’elle en vienne à « demander à l’armée de prendre ses responsabilités » faisait partie du plan. Peut-être même que « les échecs » de nos FDS et VDP étaient le fait d’individus tapis dans l’ombre et dont le seul but était de tomber le régime KABORÉ pour accéder au pouvoir sans la légitimité des urnes. Nous serions donc gouvernés par des traitres du Burkina ? Ou bien par des gens bien éclairés qui, bien qu’ayant eu recours à des méthodes contestables d’accession au pouvoir, seront capables de nous sortir RAPIDEMENT du bourbier sécuritaire dans lequel nous sommes ? On attend de voir.

RMCK aussi a failli, parce que visiblement il avait atteint ses limites dans la lutte contre le terrorisme qui a contraint près de 2 millions de Burkinabè à devenir des PDI et rendu inaccessibles des contrées entières du pays. Même en admettant qu’il y a eu des actes de complot et de sabotage de sa gouvernance, il ne peut que s’en prendre à lui-même. On lui avait dit de changer son chef du renseignement et il n’a pas voulu s’en séparer. On ne gouverne pas avec des sentiments, mais avec stratégie et opportunisme. Il fallait être aveugle pour ne pas voir que ce DG du fait de son corps d’origine ne faisait pas (ou plus) l’unanimité au sein de l’armée. En conséquence, les gens ont croisé les bras pour laisser libre cours aux putschistes. Nous sommes au Burkina, et donc ceux même qui ont perdu leurs postes dans la chaine de commandement militaire n’ont pas perdu grande chose de leurs anciens avantages ! Ils n’avaient donc pas grande chose à perdre, sinon qu’à gagner ! Le MPSR a vite fait de nommer un « béret rouge » à la tête de l’ANR et décidé la « dissolution de facto » du GSPR, ce qui satisfait les attentes de bon nombre. Peu importe, gouverner c’est prévoir et c’est aussi savoir être réaliste.

Dans tous les cas de figure, l’essentiel pour le Burkinabè lambda, c’est la paix, la sécurité et la vitalité économique. Si cela n’est pas rapidement garanti, le monde entier sera désormais convaincu qu’au Burkina Faso, le seul « homme fort » est le peuple, uni ou pas. Pour l’heure, le minimum qu’on puisse attendre de nos FDS et VDP et d’une manière générale du MPSR, c’est la levée de tous les blocus de routes et de localités pour que l’administration puisse retourner partout où des Burkinabè vivent et que les PDI puissent regagner leurs domiciles pour reprendre leurs activités en toute sécurité. Il leur faudrait faire en sorte que, même si des terroristes arrivaient à échapper aux dispositifs sécuritaires mis en place pour aller intimider, menacer ou tuer des populations d’une localité donnée, ils ne puissent pas repartir vivants de notre territoire.

Un conseil au MPSR pour finir, qu’ils fassent taire rapidement les rumeurs (de complot et d’accointances avec des activistes, politiciens et dignitaires d’anciens régimes déchus…) en montrant patte blanche ou en corrigeant le tir pendant qu’il est temps, parce qu’en plus d’attendre impatiemment le retour à la pleine sécurité du pays, les gens ne supporterons pas longtemps l’idée d’avoir été le dindon d’une farce qu’ils auront finalement contribuer à préparer. Il n’est point besoin d’ajouter qu’il faudra aussi éviter la méthode RMCK qui consistait à tordre le cou à la liberté d’expression ; ça ne marche plus au Burkina Faso. Il leur faut montrer par leurs actes et les résultats atteints qu’ils travaillent réellement pour le bien du pays et de tous ses habitants et là, la population elle-même se chargera de leurs détracteurs. RMCK était « vomi » parce que les gens étaient lassés du sentiment d’impuissance qui caractérisait leur quotidien, en plus de plein d’histoires de corruption, et même ceux qui ne le vomissaient pas ne trouvaient plus de raison objective de le défendre.

Alors, à bon entendeur, salut !


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